Juste-milieu
- Nom masculin invariant en nombre
Définition
- position à même distance de deux extrêmes
- (figuré) manière de penser, d'agir également éloignée des exagérations opposées
"juste-milieu" dans l'encyclopédie
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ASH‘ARĪ ABŪ L-ḤASAN ‘ALĪ BEN ISMĀ‘ĪL AL- (874 env.-935)
- Écrit par Roger ARNALDEZ
- 3 057 mots
Ce juste milieu suppose un équilibre qu'al-Ash‘arī garde difficilement. Il semble souvent pencher vers les doctrines des ḥanbalites les plus littéralistes. Mais c'est là un idéal qu'après lui on cherchera à réaliser avec plus de cohérence logique. Les grands noms de l'ash‘arīsme, Bāqillānī, Djuwaynī, Ghazālī, témoignent de la fécondité de cette position théologique.
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CAVOUR CAMILLO BENSO DE (1810-1861)
- Écrit par Franco CATALANO et Encyclopædia Universalis
- 17 663 mots
- 1 média
» Toutefois, ce « juste-milieu », transporté dans le Piémont réactionnaire de Charles-Albert, devenait une politique innovatrice, presque révolutionnaire, tant était vif le désir exprimé par Cavour de voir « le gouvernement entrer dans la voie du “juste-milieu”, en procédant progressivement dans les innovations politiques et sociales que l'époque demande ».
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MALLET DU PAN JACQUES (1749-1800)
- Écrit par Jean TULARD
- 3 038 mots
D'origine suisse, il s'est imprudemment mêlé aux troubles de Genève, soutenant en 1766 la cause des « natifs », les immigrés récents, contre l'ancienne bourgeoisie, puis dénonçant en 1782, au nom du « juste milieu », la révolution genevoise. Contraint de s'exiler, il vient en France et il est chargé par Panckoucke en 1784 de relancer Le Mercure. À Paris, il se lie avec d'autres émigrés : Clavière, futur ministre des Finances, Étienne Dumont et surtout François d'Ivernois, qui, réfugié à Londres, devait critiquer ensuite l'œuvre financière de la Révolution.
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PONTOPPIDAN HENRIK (1857-1943)
- Écrit par Régis BOYER
- 3 005 mots
Livres pessimistes, ils sont tous les trois de bonnes expressions de ce que l'on a appelé le radicalisme scandinave, implacables condamnations du juste milieu et de l'esprit de compromis. En même temps, ils représentent un amer constat sur le pouvoir avilissant et stérilisant de notre prétendue civilisation ; Le Vol de l'aigle (Ørneflugt, 1894) le dit à travers une affabulation transparente qui, de plus, prend le contre-pied de la vision pleine d'espérance d'Andersen : « Finalement, il ne sert à rien de sortir d'un œuf d'aigle si l'on a grandi dans un nid de canards.
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MARTÍNEZ DE LA ROSA FRANCISCO (1787-1862)
- Écrit par Bernard SESÉ
- 2 862 mots
S'il joua, dans l'Espagne de son temps, un rôle prépondérant en littérature et en politique, sa fidélité obstinée à la norme du juste milieu empêcha Martínez de La Rosa d'affirmer profondément, dans l'un ou l'autre domaine, sa personnalité. Martínez de La Rosa eut une existence mouvementée. Très jeune il enseigne la philosophie à l'université. Lors de la guerre de l'Indépendance, il se rend en Angleterre et y obtient un important secours militaire pour la Junte dans la lutte contre Napoléon.