Kabbale
- Nom féminin singulier
Définition
- en religion, traduction juive donnant une interprétation mystique et allégorique de l'Ancien Testament
Synonyme
- cabale
"kabbale" dans l'encyclopédie
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KABBALE
- Écrit par François SECRET et Gabrielle SED-RAJNA
- 39 722 mots
Et l'on sait enfin que Milton, John Donne, William Blake s'intéressèrent aussi à la kabbale. La Hollande est le pays de Menasseh ben Israël (1604 env.-1657), qui connaît bien les kabbalistes chrétiens et renseigne les curieux sur la kabbale. C'est aussi celui de Spinoza, dont un protestant converti au judaïsme, J. F. Speeth (Moses Germanus), pensa retrouver le panthéisme dans la kabbale.
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LIVRE DE LA SPLENDEUR, KABBALE JUIVE
- Écrit par Gérard NAHON
- 1 206 mots
À côté de la Torah et du Talmud axés sur les aspects juridiques et moraux, enseignés publiquement dans les académies, un courant mystique réservé à des initiés se développe à partir de la fin du second temple (70) et durant le Moyen Âge : la Kabbale ou tradition. Des cénacles kabbalistes œuvrent au xiie siècle dans le bas Languedoc avant de passer en Catalogne, autour d'Isaac l'Aveugle puis d'Ezra de Gérone.
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KNORR VON ROSENROTH CHRISTIAN (1636-1689)
- Écrit par Michel GAREL
- 2 602 mots
De son vivant, Knorr eut la réputation d'être le plus grand érudit chrétien de la kabbale. Son œuvre principale Kabbala denudata, seu Doctrina Hebraeorum transcendentalis et metaphysica atque theologica (Sulzbach, 1677-1684, 2 vol.) présentait pour la première fois une traduction latine des sources kabbalistiques accompagnée de notes explicatives. Son livre, qui fut la source principale de la littérature non juive sur la kabbale jusqu'à la fin du xixe siècle, se présente, après un lexique introductif des termes symboliques de la kabbale, comme une anthologie d'œuvres de Luria, de Cordovero, d'Abraham Kohen de Herrera, de Hayyim Vital et d'autres maîtres de la kabbale, ainsi que de larges extraits du Zohar.
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REUCHLIN JOHANNES (1455-1522)
- Écrit par François SECRET
- 3 586 mots
L'Augenspiegel (Le Miroir des yeux) que Reuchlin avait opposé au Handspiegel (Le Miroir à main) du converti Johanne Pfefferkorn — acharné contre la littérature hébraïque, Talmud et kabbale, et soutenu par Hoogstraaten et les dominicains de Cologne — n'est cependant pas l'œuvre qui eut le plus d'influence au long des siècles. Ce rang revient à son De arte cabalistica (L'Art de la kabbale), publié en 1517.
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LURIA ISAAC (1534-1572)
- Écrit par Roland GOETSCHEL
- 4 957 mots
Il s'engagea alors dans l'étude de la kabbale en menant une vie ascétique sur une île du Nil, près du Caire, approfondissant le Zohar et les autres œuvres de la science ésotérique. En 1561 ou 1570, il s'établit auprès de Cordovero à Safed. Dès lors, il élabore son propre système ; et, en 1570, après la mort de Cordovero, Hayym Vital est le principal et le plus célèbre des trente disciples qu'on lui connaît et qui étudient auprès de lui le Talmud et la kabbale.