Kammerspiel
- Nom masculin singulier
Définition
- (mot allemand) en théâtre, technique essayant de créer sur scène une atmosphère d'intimité
- genre cinématographique qui est inspiré de la technique théâtrale intimiste
"kammerspiel" dans l'encyclopédie
-
LE JOUR SE LÈVE, film de Marcel Carné
- Écrit par Michel CHION
- 4 846 mots
Intense et sombre, elle renonce au pittoresque des javas populaires et des valses musettes qu'on entendait dans Hôtel du Nord (1938), et Quai des brumes – ce qui une fois encore rejoint l'esprit du Kammerspiel, dans lequel on se gardait souvent de planter une atmosphère trop située géographiquement et culturellement. Du Kammerspiel vient également le soin apporté au décor de la chambre de François : ours en peluche, photos, boyau de vélo.
-
EISNER LOTTE H. (1896-1983)
- Écrit par Jacques SICLIER et Encyclopædia Universalis
- 3 366 mots
Le cinéma allemand combine alors l'« expressionnisme », hérité de la peinture, le « Kammerspiel » (théâtre de chambre, intimiste) et le réalisme social. Murnau, en pleine gloire, est appelé aux États-Unis. Lotte H. Eisner rencontre Pabst, Ludwig Berger, bien d'autres, dont Fritz Lang qui sera toujours son ami. L'expérience des plateaux de tournage renforce son acuité critique.
-
JANNINGS EMIL (1884-1950)
- Écrit par Daniel SAUVAGET
- 5 493 mots
Il apparaît dans un des rares films expressionnistes, Le Cabinet des figures de cire (Wachsfigurenkabinett, Paul Leni, 1924) et dans plusieurs équivalents cinématographiques du Kammerspiel (théâtre « de chambre » minimaliste), dont À qui la faute ? (Nju, de Paul Czinner, 1924). Il est la vedette d'une des œuvres de fiction les plus novatrices de l'époque, Variété (E.
-
MURNAU FRIEDRICH WILHELM (1888-1931)
- Écrit par Denis MARION
- 8 279 mots
- 2 médias
Très différents par le thème et par le style, ses films n'en portent pas moins la marque d'une personnalité qui échappe aux classifications qui lui ont été accolées : expressionnisme, Kammerspiel, romantisme allemand. De l'horreur à l'Éden De son vrai nom Friedrich Wilhelm Plumpe, né à Bielefeld (Westphalie), mort à Hollywood par suite d'un accident d'auto, Murnau, en vingt-deux ans, dirige vingt-deux films, dont une dizaine seulement sont conservés et quatre sont considérés comme des classiques : Nosferatu (1921-1922), Le Dernier des hommes (1924), L'Aurore (1927) et Tabou (1931).
-
ALLEMAND CINÉMA
- Écrit par Pierre GRAS et Daniel SAUVAGET
- 56 500 mots
- 6 médias
On parle parfois d'un « Kammerspiel expressionniste ». Le Kammerspiel – théâtre de chambre, représentation à caractère fortement intériorisé – incarne plutôt un retour au naturalisme, du moins dans le décor et la psychologie, mais souvent tenté par le mélodrame. Une stylisation reposant sur un petit nombre de personnages et de lieux s'accompagne d'un goût affirmé pour le huis clos.