Kantisme
- Nom masculin singulier
Définition
- en philosophie, doctrine, philosophie de Kant
"kantisme" dans l'encyclopédie
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HEIDEGGER MARTIN, en bref
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 985 mots
- 1 média
Un mode de penser nouveau s'y fait jour, rompant avec le néo-kantisme alors en vigueur. Les plus anciennes questions de la métaphysique y apparaissent comme des questions concernant le sujet existant que nous sommes. C'est avant tout à une « analytique du Dasein » (de l'être au monde) que Heidegger se livre, mettant au jour les structures fondamentales de notre exister, censées dégager les conditions d'une position à nouveaux frais de la question, oubliée depuis Parménide, de l'Être même.
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HARTMANN NICOLAÏ (1882-1950)
- Écrit par Raoul VANEIGEM
- 1 184 mots
Il enseigna lui-même à Marburg dès 1920, mais, en 1921, son ouvrage sur la métaphysique de la connaissance (Grundzüge einer Metaphysik der Erkenntnis) marque sa rupture avec le kantisme : la connaissance est non la production d'un objet pour un sujet mais une appréhension, toujours imparfaite, du réel ; elle consiste en une relation entre des êtres qui existent indépendamment de celle-ci.
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CRITIQUE DE LA RAISON PURE, Emmanuel Kant Fiche de lecture
- Écrit par François TRÉMOLIÈRES
- 5 279 mots
- 1 média
La « révolution copernicienne » opérée par le kantisme apparaît comme le point d'orgue de la pensée des Lumières. À ce titre, elle tiendra le rôle de pensée quasi officielle en France au xixe siècle (Jules Barni par exemple, l'un des premiers traducteurs de Kant, a été proche conseiller de Gambetta). La Critique de la raison pure a enfin connu un sort particulier en Allemagne, avec le néo-kantisme dit de l'école de Marbourg ; en réaction à cette lecture incarnée à ses yeux principalement par Ernst Cassirer et qu'il jugeait trop épistémologique, Heidegger a soutenu, dans Kant et le problème de la métaphysique (1929), que « Kant ne remplace pas la métaphysique par une théorie de la connaissance, mais s'interroge sur la possibilité intrinsèque de l'ontologie ».
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REICHENBACH HANS (1891-1953)
- Écrit par Alexis BIENVENU
- 8 211 mots
Comme Carnap, Reichenbach a commencé par défendre une sorte de néo-kantisme réformateur, en tentant d'adapter la doctrine kantienne aux développements que connaissent les sciences au début du xxe siècle avec la physique statistique et la théorie de la relativité. Mais, dès sa correspondance avec Schlick en 1920, Reichenbach s'aperçoit que ses conclusions diffèrent trop du néo-kantisme orthodoxe pour qu'il puisse continuer de s'en réclamer.
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ADLER MAX (1873-1937)
- Écrit par Raoul VANEIGEM
- 3 559 mots
Influencé par la vogue du néo-kantisme et par le positivisme d'Ernst Mach, il voit dans le marxisme un système ouvert, capable d'assimiler les courants nouveaux que l'évolution économique, sociale et culturelle fait apparaître. Dans les Marx Studien, il s'oppose à cette ontologie matérialiste qui tend à figer l'analyse dans un ensemble mécanique de réponses toutes faites et il propose d'étudier les changements intervenus, depuis la Première Guerre mondiale, dans la classe ouvrière et chez les intellectuels.