Khalife

"khalife" dans l'encyclopédie

• SERER ET WOLOF

  • Écrit par Jacques MAQUET
  • 12 254 mots

  Formé à la théologie par Cheikh Sidia, maître de la Qādiriya, installé à Tindouja en Mauritanie, il fut investi par lui de la charge de khalife en pays wolof. Sa réputation lui attira rapidement de nombreux fidèles avec l'aide desquels il fonda un premier village. Son pouvoir spirituel lui valut la soumission totale de ses fidèles, les talibe, recrutés surtout parmi les paysans qui ainsi échappaient aux exactions de la noblesse.

• CHIISME ou SHĪ‘ISME

  • Écrit par Henry CORBIN et Yann RICHARD
  • 51 674 mots
  • 2 médias

  De l'héritage temporel et de l'héritage spirituel du Prophète le sunnisme n'envisage que le premier et sa transmission en la personne du khalife. Toutes les précellences intérieures que le shī‘isme postule en la personne de l'Imām sont alors superflues. Il s'agit en somme d'un khalīfat sans walāyat, ne répondant à aucune nécessité a parte Dei, puisque le khalīfat ne concerne que la bonne marche des affaires sociales et politiques ; bref, la conception sunnite de l'imāmat en la personne du khalife est une conception purement séculière et temporelle.

• SOHRAWARDĪ ou SUHRAWARDĪ SHIHĀBODDĪN YAHYĀ (1155-1191)

  • Écrit par Christian JAMBET
  • 27 715 mots

  C'est par les mêmes voies que notre « shaykh intérieur » et que le « khalife de Dieu » sur la terre doivent être trouvés. Dans le prologue du Livre de la sagesse orientale, Sohrawardī expose sa doctrine de l'autorité : elle doit revenir au « sage qui possède un haut degré d'expérience spirituelle ». L'idéal serait d'allier à la parfaite connaissance illuminative une souveraineté dans l'usage de la dialectique philosophique.

• CORAN (AL-QURĀN)

  • Écrit par Régis BLACHÈRE et Claude GILLIOT
  • 73 227 mots
  • 1 média

  Abū Bakr, beau-père du prophète et son premier successeur sous le titre de khalife (lieutenant), fit procéder, pendant les deux années de son pouvoir (632-634), à des recensions qui permirent la formation de collections plus vastes, sinon plus cohérentes, que les premiers recueils individuels. Toutefois, la fixation d'un texte unique, tenu pour seul recevable, ne fut opérée que sous le troisième khalife, ‘Uṯmān, entre 644 et 656 de l'ère chrétienne, soit un quart de siècle après la disparition de Mahomet.

• CROISADES

  • Écrit par Jean RICHARD et Encyclopædia Universalis
  • 44 849 mots
  • 3 médias

  On composa une encyclique attribuée au pape Sergius IV, pour rappeler les profanations commises au début du siècle à Jérusalem par le khalife al-Hâkim. Le pape écrivit lui-même aux Bolonais et aux Flamands pour les inviter à se joindre à l'expédition, dont le départ fut fixé au 15 août 1096. En fait, des bandes de pèlerins (la « croisade populaire ») se mirent en marche avant cette date.