Kierkegaardien
- Nom masculin singulier
- Adjectif masculin singulier
Définition
Employé comme adjectif
- relatif au philosophe et théologien danois Soeren Kierkegaard
Employé comme nom
- adepte des théories développées par Kierkegaard
"kierkegaardien" dans l'encyclopédie
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GRACQ JULIEN (1910-2007)
- Écrit par Jean-Louis LEUTRAT
- 10 886 mots
- 1 média
L'œuvre de Gracq peut être envisagée comme une vaste répétition, dans le sens kierkegaardien de reprise et de renaissance ; ou comme un palimpseste recouvrant des textes effacés, transformés. Au château d'Argol est un premier exemple de « palimpseste », qui superpose des textes divers, tous du xixe siècle : Edgar Poe (La Chute de la maison Usher), Wagner (Parsifal), Balzac (Beatrix) et, si le nom d'Argol se trouve sur les cartes, il a été choisi parce que, par métathèse, il provient aussi du plateau d'Orgall, sur lequel est bâti le château des Carpathes.
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RESPONSABILITÉ
- Écrit par Jacques HENRIOT
- 12 798 mots
À l'opposé, le « démoniaque » kierkegaardien refuse de répondre : niant le bien-fondé de la question, le questionné s'enferme dans le silence. Mais la parole prise n'est pas seulement ouverture, volonté de communiquer. Elle satisfait à une interrogation déterminée : celle qui porte sur l'identité de l'auteur de l'acte. À la question « qui ? » le sujet répond en se désignant.
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UNDSET SIGRID (1882-1949)
- Écrit par Régis BOYER
- 12 368 mots
- 1 média
Norvégienne, elle le fut par l'exaltation constante de la volonté que dit toute son œuvre, comme sa vie tout entière, et par le sens très scandinave (disons très ibsénien, ou, mieux encore, très kierkegaardien) qu'elle eut de la vocation (la sienne propre et celle de la femme en général), sens qui poussait son personnage Jenny à préférer « celui qui a un caractère fort, qui est franc vis-à-vis de lui-même [et qui] ne se laisse pas aller à de petites amourettes médiocres ».
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KIERKEGAARD SØREN (1813-1855)
- Écrit par Jean BRUN
- 18 910 mots
- 1 média
Ainsi l'homme kierkegaardien est avant tout celui qui « cherche un point où jeter l'ancre », car, s'il se limite à lui-même, il s'apparaît injustifiable, sans message, et le monde où il habite lui donne la nausée : « Le monde me donne la nausée ; il est fade et n'a ni sel ni sens [...] J'enfonce mon doigt dans la vie, elle n'a odeur de rien. Où suis-je ? Le monde, qu'est-ce que cela veut dire ? Que signifie ce mot ? Qui m'a joué le tour de m'y jeter et de m'y laisser maintenant ? Qui suis-je ? Comment suis-je entré dans le monde ; pourquoi n'ai-je pas été consulté ? [.
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SOUFFRANCE
- Écrit par Baldine SAINT GIRONS
- 24 367 mots
La souffrance rend « intéressant » au sens kierkegaardien du terme ; elle rend digne de la « grâce ». « Je m'envole de joie, je bondis, car j'ai là en réserve un grand trésor », s'écriait Jean Chrysostome. De fait, la souffrance semble s'accompagner d'une étrange volupté : que celle-ci soit due à l'orgueil du sage stoïcien, dont la science domine les orages ; que le découragement (αθυμια) où elle s'approfondit parvienne à être vaincu par ce « bouclier de la foi » dont parle saint Paul ; ou que – plus élémentairement encore – elle engendre une sorte de fascination, comme c'est le cas chez l'idiot qui semble écouter la répercussion sur sa voûte corticale des coups qu'il se donne à lui-même.