Koulak
- Nom masculin singulier
Définition
- en histoire, paysan russe enrichi
"koulak" dans l'encyclopédie
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KOULAK
- Écrit par Pierre KOVALEWSKY
- 2 155 mots
Terme appliqué en Russie à la fin du xixe siècle à une minorité de paysans qui, amassant de l'argent et pratiquant l'usure, exploitaient et dominaient la masse des paysans pauvres. Jusqu'en 1917, les koulaks (kulak : poing) continuèrent à s'enrichir ; la réforme de Stolypine leur permit de quitter le mir (communauté agraire) ; ils rachetèrent les terres des nobles qui ne pouvaient plus entretenir leurs immenses domaines et employèrent un nombre croissant d'ouvriers agricoles ; ils prirent en outre une part de plus en plus active à la commercialisation des produits du sol.
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TVARDOVSKI ALEXANDRE TRIFONOVITCH (1910-1971)
- Écrit par Jean CATHALA
- 1 457 mots
Fils d'un forgeron de village déporté comme koulak pendant la collectivisation, Tvardovski, dès son premier recueil de vers (1935) et avec son grand poème Le Pays de Mouravia, se classe parmi les rares écrivains de l'époque qui ont le sens de la réalité paysanne. À la tête d'un journal d'armée pendant la guerre, il compose Vassili Tiorkine (1941-1945), épopée familière du fantassin russe, qui lui vaut une popularité immense.
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KLIOUÏEV NIKOLAÏ ALEXEÏEVITCH (1887-1937)
- Écrit par Claude KASTLER
- 1 877 mots
La critique officielle sociologisante ayant choisi Kliouïev pour personnifier la « littérature koulak », les attaques contre lui se font de plus en plus vives, et, en 1933, il est assigné à résidence en Sibérie. Il serait mort d'une crise cardiaque dans un train qui le ramenait de Sibérie.
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PLATONOV ANDREÏ PLATONOVITCH KLIMENTOV dit (1899-1951)
- Écrit par André RADIGUET
- 2 829 mots
La nouvelle Vprok, traitée par Fadeïev de « chronique de koulak », et dans laquelle il abordait le sujet délicat de la collectivisation, lui vaut d'être interdit de publication. À partir de 1931, il n'apparaît plus dans la presse que comme critique littéraire, et son grand roman Tchevengour (Čevengur), écrit en 1929, restera longtemps inédit en U.R.
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BOUKHARINE NICOLAS IVANOVITCH (1888-1938)
- Écrit par Pierre FRANK
- 9 215 mots
Il prétend intégrer le koulak (paysan riche) dans le socialisme qui sera construit, dit-il, même à pas de tortue. Remplaçant Zinoviev à la présidence de l'Internationale communiste, il oblige les communistes chinois à se soumettre à la discipline du Guomindang, ce qui contribue à la débâcle de la révolution chinoise de 1925-1927. Il est le principal protagoniste de la théorie du « socialisme dans un seul pays », et l'introduit dans le programme, en grande partie rédigé par lui, qui sera adopté au VIe congrès de l'Internationale communiste (1928) et que Trotski soumettra à une critique impitoyable.