Lèse-majesté
- Nom féminin invariant en nombre
Définition
- attentat à la majesté du souverain
- par extension et familièrement, atteinte grave à l'honneur d'une personne
"lèse-majesté" dans l'encyclopédie
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PROCÈS DE MAJESTÉ
- Écrit par Xavier LAPRAY
- 9 395 mots
On se rend compte ainsi de l'élargissement considérable du crime de lèse-majesté réalisé au début de l'Empire, et du champ potentiellement très étendu de son application. Le crimen maiestatis devient un instrument de répression politique aux mains du prince, à une époque où le régime souffre encore de son absence de définition juridique initiale. La notion de lèse-majesté permet donc d'étendre l'aire de protection pénale du pouvoir politique (I.
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CÉSARISME
- Écrit par Yann LE BOHEC
- 4 173 mots
Dorénavant, on distingue les « principats » (de Nerva à Marc Aurèle) et les « dominats » (à partir de Commode) ; pendant les premiers, les souverains prenaient les avis des sénateurs et s'abstenaient de mesures radicales à leur encontre ; sous les seconds, les aristocrates étaient méprisés et menacés d'accusations de lèse-majesté : les plus en vue d'entre eux payaient leur notoriété de leur tête.
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CALIGULA (12-41) empereur romain (37-41)
- Écrit par Jean-Pierre MARTIN
- 1 358 mots
Répandant la terreur par des procès de lèse-majesté, il doit déjouer de nombreux complots ; il ne peut éviter celui que fomentent des tribuns des cohortes prétoriennes, qui l'assassinent le 24 janvier 41. Caligula disparaît sans avoir assuré sa succession.
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DOMITIEN TITUS FLAVIUS DOMITIANUS (51-96) empereur romain (81-96)
- Écrit par Yann LE BOHEC
- 1 824 mots
Domitien persécute les philosophes, les astrologues, les juifs, les chrétiens (son cousin Clemens ?) et surtout les sénateurs : certains, accusés de lèse-majesté, sont contraints au suicide ; d'autres complotent (Saturninus en 89). L'empereur s'appuie alors sur les chevaliers, qu'il met au-dessus des affranchis à la tête des grands services de l'État.
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NICHIREN-SHŌ-SHŪ
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 2 099 mots
Arrêté pour lèse-majesté, Tsunesaburo Makiguchi mourut en prison en 1944 et fut remplacé à la tête du mouvement par son collaborateur Josei Toda. Le Sōkagakkai reçut alors une structure paramilitaire qui lui assura une rapide et imposante progression ; il donna naissance au parti Kōmeitō, au sein duquel s'expriment ses ambitions politiques. Vers 1965, la secte prétendait compter six millions de familles d'adeptes.