Lapsi
- Nom masculin pluriel
Définition
- chrétiens qui avaient renié ou fait semblant de renier leur foi au temps des persécutions
"lapsi" dans l'encyclopédie
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NOVATIEN (200?-? 258)
- Écrit par Pierre Thomas CAMELOT
- 1 743 mots
Au nom du clergé romain, il écrivit deux lettres à Cyprien au sujet de la conduite à tenir à l'égard des chrétiens qui avaient apostasié (les lapsi) durant la persécution de Dèce. Il y préconise la même attitude de prudence et de miséricorde que l'évêque de Carthage. Quand, après quinze mois, Corneille fut élu pape (mars 251), Novatien s'opposa violemment à lui, se fit consacrer pape par trois évêques de village qu'il avait fait boire et prit (peut-être sous l'influence de Novat de Carthage, l'adversaire de Cyprien) la position la plus rigoriste, refusant absolument la réconciliation des lapsi.
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CYPRIEN DE CARTHAGE (200 env.-258)
- Écrit par Pierre Thomas CAMELOT
- 5 167 mots
La persécution de Dèce a fait des martyrs, mais aussi des apostats (lapsi) : faut-il admettre ceux-ci à la pénitence et à la réconciliation ecclésiastique, et à quelles conditions ? Des divisions sont nées après la persécution : comment sauvegarder l'unité de l'Église « catholique » ? L'évêque est le centre de cette unité, signifiée et réalisée dans l'eucharistie.
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AUGUSTIN saint (354-430)
- Écrit par Michel MESLIN
- 49 334 mots
- 2 médias
Partisans de la rigueur envers ceux qui avaient failli lors de la persécution (lapsi), et partisans de leur réintégration s'affrontèrent dans chaque cité. Se fondant sur une théologie sacramentaire rigoriste – tout sacrement conféré par un ministre indigne est invalide – les donatistes érigèrent une Contre-Église, développant une hiérarchie parallèle, et procédèrent à des « rebaptêmes ».
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CATHOLICISME Histoire de l'Église catholique des origines au pontificat de Jean-Paul II
- Écrit par Jean DANIÉLOU et André DUVAL
- 90 448 mots
- 10 médias
Contre un parti des « purs », groupé autour de Novatien, le pape Corneille et l'évêque Cyprien de Carthage choisissent d'admettre les lapsi à la pénitence. Les chrétiens et le pouvoir L'Église n'a rien d'une force politique ; à la suite des Apôtres, ses responsables enseignent la soumission à toute autorité. Cependant, tandis que les juifs, admis comme monothéistes, pouvaient demeurer à l'écart du culte officiel des empereurs, la même attitude de la part des chrétiens – assez mal connus d'ailleurs – suscite une plus grande méfiance, qui parfois tourne à l'hostilité, voire à la violence.