Libelle
- Nom masculin singulier
- Verbe à l'indicatif présent 1e personne du singulier
Définition
- en sciences, petit écrit satyrique
Forme dérivée du verbe « libeller »
"libelle" dans l'encyclopédie
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DISCOURS DE LA SERVITUDE VOLONTAIRE, Étienne de La Boétie Fiche de lecture
- Écrit par Raoul VANEIGEM
- 6 927 mots
Affectant, par profession, d'être attaché au catholicisme et aux décrets royaux, il a jugé prudent de terminer sur une note de pieuse dévotion un libelle où la religion est pourtant ainsi évoquée : « Le peuple a toujours ainsi fabriqué lui-même des mensonges pour y ajouter ensuite une foi stupide. » Le pouvoir, ennemi de l'homme La Boétie est sans doute le premier à aventurer l'idée que les relations sociales ne doivent, en aucune façon, entraver l'indépendance des individus, qui en sont les protagonistes.
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GODEFROY DE HUY (1100 env.-env. 1173)
- Écrit par Ulla KREMPEL
- 2 491 mots
Le libellé de ce complément correspond en substance à la relation de Gilles d'Orval (S. Gevaert, « La Note de l'obituaire de l'abbaye de Neufmoustier », in Bull. des musées royaux, Bruxelles, no 5, 1933). Avec le même Godefroy de Huy, on a identifié cet « aurifex G. » qui, en 1148, comme cela découle d'une lettre conservée, était en activité au service de Wibald de Stavelot durant l'abbatiat duquel (1130-1157) se situent les premiers émaux champlevés mosans.
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CAS PRIVILÉGIÉS, histoire du droit
- Écrit par Joël GREGOGNA
- 2 988 mots
Ces derniers, troublant particulièrement l'ordre public du fait même de la qualité du coupable, appellent une peine plus forte ; tels sont les crimes de blasphème, d'empoisonnement, d'incendie, de viol, d'usure, de rapt, de séduction, d'adultère, de libelle diffamatoire, de séduction en confessionnal. Jusqu'à la Révolution française, le pouvoir ecclésiastique se considérera toujours compétent, tant ratione materiae que ratione personae et interviendra en conséquence près des tribunaux royaux ; parfois les juges des deux ordres collaboreront étroitement, les juges royaux jugeant l'individu et les juges ecclésiastiques assurant sa détention, ou encore les juridictions prononçant conjointement des peines de droit commun et de stricte discipline ecclésiastique lorsque le délit appelle une double sanction.
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RAMOS GRACILIANO (1892-1953)
- Écrit par Pierre RIVAS
- 3 423 mots
On peut voir dans ses Memorias do Carcere (1953, Mémoires de prison), dénonciation de la dictature de Getulio Vargas et libelle contre le retard culturel du pays, l'homologue brésilien de Souvenirs de la maison des morts, de Dostoïevski. Graciliano Ramos adhère en 1945 au Parti communiste et voyage alors en Tchécoslovaquie et en Union soviétique (Viagens, 1954).
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GRATIANT GILBERT (1895-1985)
- Écrit par Jean-Louis JOUBERT
- 3 469 mots
Déjà, en 1932, il a été la cible privilégiée du libelle Légitime défense, brûlot des jeunes Antillais en colère, qui dénonçait son « conformisme impénitent », son « fonds universitaire gréco-latin », son « passéisme » et « compasséisme » et qui attaquait violemment le « lyrisme de classe condamnée » de son recueil Poèmes en vers faux (1931). Ses premiers poèmes en français, comme ceux qui sont rassemblés au début des années 1960 dans le recueil Sel et sargasses, peuvent effectivement se lire comme dérivés de la poésie élégiaque des îles heureuses (on y chante « la brune adolescence des filles de chez nous », on y célèbre « l'habitation Bois debout » où vécut Saint-John Perse).