Lieutenance
- Nom féminin singulier
Définition
- (vieilli) fait d'être lieutenant
"lieutenance" dans l'encyclopédie
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POLICE SOUS L'ANCIEN RÉGIME
- Écrit par Vincent MILLIOT
- 22 741 mots
- 1 média
Pendant la magistrature de Nicolas Berryer (1747-1757), la lieutenance-générale développe son administration centrale, des bureaux spécialisés dans lesquels s'activent une cinquantaine de personnes en 1789. La police du Châtelet repose encore sur tous ceux qui « travaillent à la police », clercs et commis des études des commissaires et, surtout, les auxiliaires des inspecteurs : mouches et espions stipendiés par la lieutenance-générale.
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FOUQUIER-TINVILLE ANTOINE (1746-1795)
- Écrit par Marcel LE CLÈRE
- 2 414 mots
Il sollicite et obtient alors un emploi de commis dans les bureaux de la lieutenance générale de police. Il se jette résolument dans la Révolution, participe à la journée du 14 juillet et se retrouve en 1792 commissaire du district de Saint-Merri. Il prépare le 10 août dans les bureaux mêmes de la Commune de Paris ; aussi est-il nommé directeur du jury d'accusation du tribunal criminel de Paris jusqu'à ce qu'il soit désigné, le 10 mars 1793, par Danton et par Robespierre comme substitut, puis accusateur public près ce même tribunal et, enfin, accusateur public près le Tribunal révolutionnaire.
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ACCAPAREURS
- Écrit par Jean DÉRENS
- 3 455 mots
Certes il y eut plusieurs responsables de la pénurie et de la hausse des prix : la désorganisation des services de la lieutenance générale de police, de mauvaises récoltes, les paiements en assignats qui n'inspirèrent jamais la même confiance que les espèces sonnantes et trébuchantes. Mais, dans la mentalité populaire, les responsables sont d'abord les « accapareurs », ceux qui entassent les produits de consommation et les conservent par devers eux pour réaliser des profits considérables par suite de la raréfaction des denrées et donc de leur hausse.
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LA REYNIE GABRIEL NICOLAS DE (1625-1709)
- Écrit par Olivier COLLOMB
- 3 034 mots
Conseiller d'État en 1680, La Reynie quittera la lieutenance de police en 1697. Une carrière originale donc, sinueuse et lente, imparfaite pour son temps car il ne fonde pas une grande famille : son fils unique en effet lui échappa très tôt pour mener à Rome, d'où il ne revint jamais, une vie d'épicurien et de dilettante. Instrument du despotisme de Louis XIV et de ses ministres, La Reynie établit son autorité sur les anciens pouvoirs : le gouverneur de Paris, grand seigneur réduit à une brillante figuration, les titulaires, laïques ou ecclésiastiques, de fiefs enclavés dans Paris, le Parlement habitué jusque-là à prendre des arrêts de règlement en matière de police, le prévôt des marchands et la municipalité parisienne, le lieutenant civil qui conserve néanmoins la préséance.
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RICHELIEU LOUIS FRANÇOIS ARMAND DE VIGNEROT duc de (1696-1788) maréchal de France
- Écrit par Louis TRENARD
- 3 425 mots
Il obtient alors la lieutenance de chasse de Gennevilliers et fait embellir sa maison par Servandoni. Nommé gouverneur de Guyenne et Gascogne en 1755, il cherche à accomplir un acte de bravoure qui le relève aux yeux de l'opinion ; il en trouve l'occasion dans une opération sur Minorque et la prise de Port-Mahon. Après l'attentat de Damiens, il obtient, avec la protection de Mme de Pompadour, le commandement de l'armée de Hanovre.