Mélisme

"mélisme" dans l'encyclopédie

• VOCALISE

  • Écrit par Pierre-Paul LACAS
  • 1 354 mots

  Dans le chant, mélisme développé sur une voyelle et qui en accentue le caractère décoratif, lyrique ou de pure virtuosité. Les vocalises sont aussi un exercice de chant qui, grâce à des formules appropriées, permet d'acquérir une bonne technique de vocalisation. La vocalise eut une valeur magique (chez les gnostiques, par exemple) ; saint Augustin évoque, sous le nom de jubilus, la capacité expressive de la joie par la musique vocale « sans paroles » (alléluia) ; c'est ce que les mots sont incapables d'exprimer.

• NEUMATIQUE, musique

  • Écrit par Pierre-Paul LACAS
  • 2 687 mots

  Trois points, par exemple, rattachés entre eux par une ligature, signifiaient qu'un mélisme de trois notes était affecté à la même syllabe. Le point finit par devenir une sorte de trace carrée, d'où le nom de notation carrée, qui apparaît au cours du xiie siècle et s'est prolongée jusqu'à maintenant dans l'écriture du plain-chant (dont la portée n'a jamais dépassé les quatre lignes).

• Your song, JOHN (Elton)

  • Écrit par Eugène LLEDO
  • 2 572 mots
  • 1 média

  La progression harmonique du couplet, non modulante et utilisant des triades (accords à trois sons), est tout juste perturbée par un emprunt au mineur relatif qui permet au chanteur une escapade vers le blues sous la forme d'un mélisme. On notera deux traits caractéristiques de son écriture : l'accord avec quarte suspendue, assez pianistique (cependant, The Who emploient aussi fréquemment ce type d'accord à la guitare), dans la fin du cycle, et le line cliché, qui consiste à faire porter un accord mineur (ici ut mineur) à une basse descendante par degrés conjoints.

• DUNSTABLE JOHN (1385 env.-1453)

  • Écrit par Pierre-Paul LACAS
  • 4 675 mots

  Dans la forme strophique, il n'accepte ni la répétition pure et simple d'un même mélisme ni le parti d'une mélodie totalement différente ; on peut tenir pour une innovation qu'il use de la variation, principe qui devint, au xvie siècle, essentiel pour la composition. Déjà, dans le Buxheimer Orgelbuch (xve s.), on trouve trois de ses œuvres transcrites pour orgue.

• PÉROTIN (XII^e-XIII^e s.)

  • Écrit par Roger BLANCHARD
  • 13 776 mots

  Quant au Gaude felix Francia, c'est une pièce de circonstance exprimant la joie du royaume devant le couronnement du nouveau roi ; il comporte deux parties, chacune commençant par un long mélisme (peut-être destiné à une exécution instrumentale) ; le reste offre une déclamation syllabique. Le motet est la troisième forme pratiquée par les musiciens du xiiie siècle.