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Mélopée

  • Nom féminin singulier

Définition

  1. dans l'Antiquité, récit chanté
  2. chant lent et monotone

"mélopée" dans l'encyclopédie

  • ENESCO GEORGES (1881-1955)

    • Écrit par Alain PÂRIS
    • 10 428 mots
    • 2 médias

    L'atmosphère de la mélopée l'emporte sur l'ivresse rythmique de la rhapsodie : le Prélude à l'unisson de la 1re Suite pour orchestre (1903) en est le meilleur exemple, chant libre, sans harmonie, où tout repose sur les inflexions de la mélodie et sur l'expression. Cette mélopée trouve son épanouissement dans Œdipe et dans la 3e Sonate pour violon et piano, où, pour mieux assimiler les inflexions de la mélodie populaire roumaine, Enesco utilise des intervalles en quart et en tiers de ton, procédé que venait d'expérimenter Aloys Haba.

  • PATTON CHARLIE ou CHARLEY (1881 ou 1891-1934)

    • Écrit par Gérard HERZHAFT
    • 3 717 mots

    Par-dessus tout peut-être, le Delta blues se caractérise par des basses puissantes et un rythme lancinant et syncopé qui finissent par produire une mélopée plus qu'une mélodie. Malgré les efforts de ses exégètes (dont le plus important a été le guitariste et ethnomusicologue John Fahey), on ne connaît guère la vie de Patton. Il serait né près de Bolton (Mississippi), peut-être en avril 1881, peut-être en 1891.

  • CHANT GÉNÉRAL, Pablo Neruda Fiche de lecture

    • Écrit par Claude FELL
    • 4 567 mots
    • 1 média

    Les métaphores s'enchaînent en une ronde éblouissante ; la diction poétique brasse diatribe, mélopée, déploration, dithyrambes, pastiches. La chronique s'ouvre sur l'hymne :« Je ne prononce pas ton nom en vain, ô Amérique : Nuit et jour je vois les martyres,/ jour et nuit je vois l'enchaîné,/ le blond, le noir, l'indien/ écrire avec leurs mains battues et lumineuses/ sur les murs sans fin de la nuit.

  • DÉCLAMATION, théâtre

    • Écrit par Dominique PAQUET
    • 4 951 mots

    Sa voix suivant le rythme du vers décrit une mélopée qui charrie les « r », les syllabes longues étirées jusqu'à l'excès, les césures martelées, provoquant des effets de grandiloquence mais sans doute d'indéniable magie. Molière imagina de noter la déclamation, et Lully faisait déclamer la Champmeslé afin de transcrire ses récitatifs. Peu à peu, la déclamation se boursoufla, s'enfla — le terme devint péjoratif vers 1664 — jusqu'à devenir « ampulas et sesquipedalia verba », comme l'écrit Diderot, des sentences, des bouteilles soufflées, des mots longs d'un pied et demi, une sorte de psalmodie, de chant monotone, cadencé et redondant où le profond respect pour la césure faisait régulièrement tomber les vers en cadence.

  • MARAIS JEAN (1913-1998)

    • Écrit par Raymond CHIRAT
    • 4 568 mots
    • 2 médias

     » Son souci : maîtriser une voix un peu voilée qui, aux dires de Cocteau, évite autant le ton familier que l'intonation poétique, mais qui surprend l'auditeur et l'irrite avant de l'engourdir à la façon d'une mélopée. Au théâtre, Jean Cocteau, son auteur de prédilection, l'a installé dès 1938 dans les scandales bien parisiens des Parents terribles, pièce qui réactualise les outrances de certains mélodrames de la Belle Époque.

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