Métonymique
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- en rhétorique, qui a le caractère de la métonymie
"métonymique" dans l'encyclopédie
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CATACHRÈSE, rhétorique
- Écrit par Véronique KLAUBER
- 1 091 mots
Le nouveau mot obtenu par extension métaphorique, métonymique ou par synecdoque, se lexicalise ou non : les « fruits de mer » n'évoquent pas « les produits de la terre » (sens étymologique), tandis que le comique de l'expression « à cheval sur un âne » témoigne de son irrecevabilité lexicale. Selon qu'on perçoit ou non l'origine catachrétique d'un néologisme, son emploi peut être ou non considéré comme abusif (voir le dernier sens du mot « cadre » au singulier, critiqué par Thomas dans le Dictionnaire des difficultés de la langue française, admis par Le Robert).
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MÉTALANGUE & MÉTALANGAGE
- Écrit par Robert SCTRICK
- 3 546 mots
On trouve une critique plus axée sur le désir chez Lacan, pour lequel il n'y a pas de discours qui puisse valablement se prendre pour son propre référent, car l'inconscient est formellement métonymique. La glossématique a élaboré une théorie assez poussée de la métalangue : ce qui est variante dans la langue générale devient invariant dans la métalangue et fonde, métalinguistiquement du moins, l'analyse de la substance.
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CONDENSATION, psychanalyse
- Écrit par Baldine SAINT GIRONS
- 3 594 mots
Le travail de condensation métaphorique se distingue ainsi du déplacement métonymique par le type de transposition qu'il instaure : il met en œuvre des représentations qui « insistent », des représentations qui ont du rapport entre elles quant au contenu, non des représentations qui sont seulement entrées en connexion historiquement avec d'autres. La condensation ramène à un texte, voire à un terme unique, qui ne cesse de s'alourdir de sens en devenant paradigmatique, tandis que le déplacement renvoie toujours ailleurs, à la chaîne syntagmatique.
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DÉPLACEMENT, psychanalyse
- Écrit par Baldine SAINT GIRONS
- 4 772 mots
Lacan, on oppose la nature métonymique du déplacement à celle métaphorique de la condensation. Dans un cas, le support ne cesse de s'alourdir de significations ; dans l'autre, le « nom » lui-même est perdu, si bien que l'interprétant ne peut en aucune façon se leurrer sur son absence de savoir. Le déplacement nous contraint ainsi d'en appeler à des strates où sédimente l'expérience et desquels il nous offre l'incompréhensible allusion.
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ŒUVRES COMPLÈTES (O. Mandelstam) Fiche de lecture
- Écrit par Yves LECLAIR
- 5 433 mots
La fécondité sémantique, la fulgurance métonymique, la rage réfractaire et l’ampleur visionnaire ne cessent d’aiguiser ses œuvres poétiques : du premier recueil, La Pierre (1913), singulière synthèse de l’acméisme et du futurisme, au hardi et inventif Tristia (1922), moderne apologue de la résistance dans l’exil, nourri de mythes gréco-latins, du Livre de 1928, laconique et violemment critique, aux cinglants Cahiers de Voronej (1935-1937) écrits en exil et cryptés, les vers de Mandelstam (le plus souvent distribués en quatrains et en distiques) se font toujours plus lapidaires, subversifs et foudroyants.