Méchanceté

"méchanceté" dans l'encyclopédie

• DEKKER THOMAS (1570 env.-env. 1641)

  • Écrit par Alain LABROUSSE
  • 1 666 mots

  Utilisant aussi bien la satire que la description réaliste pour dépeindre l'injustice, l'infortune, la méchanceté, sans se départir d'un humanisme tolérant, Dekker nous montre un Londres bourgeois, peuplé de citoyens aisés et de valets de comédie, plein d'insolence envers la monarchie et la noblesse. Observateur sagace, il relève tous les détails de la vie quotidienne qui traduisent les profonds changements économiques et sociaux de l'époque.

• BIERCE AMBROSE (1842-? 1914)

  • Écrit par Jean-Paul ROSPARS
  • 1 799 mots

  Ce personnage complexe, alcoolique, hypocrite, moralisateur, mais profondément immoral, capable aussi d'une étrange forme d'honnêteté et d'éclairs de gentillesse au milieu d'une méchanceté grinçante soigneusement cultivée, part sur la fin de sa vie pour le Mexique, alors en pleine révolution, et disparaît sans que le mystère de sa mort ait jamais été éclairci.

• DOM JUAN (mise en scène B. Jaques)

  • Écrit par Christian BIET
  • 5 515 mots

  La fonction dramaturgique de dom Juan n'est plus, dès lors, une méchanceté absolue, ou une déclaration matérialiste, mais un questionnement radical : que penser de ce qui échappe ? comment affronter les gouffres du savoir en dehors de toute superstition ? où aller quand on a fait le tour de l'île dans laquelle on est, et lorsqu'on se retrouve face à l'inconnu ? Dom Juan, à la fois Hamlet, Cyrano et Galilée, est alors transporté par Brigitte Jaques, via la machine de théâtre qu'est la statue du Commandeur, dans le Ciel, le cosmos, là où l'on s'évanouit dans une étincelle.

• BERNSTEIN HENRY (1876-1953)

  • Écrit par Antoine COMPAGNON
  • 2 120 mots

  L'héroïne du Secret (1913) est une sorte de maniaque qui détruit le bonheur des siens et, finissant par avouer sa méchanceté gratuite, se détruit elle-même sans plus de recours. Tous ces drames se jouent à huis clos et des êtres frénétiques s'y meuvent sous l'effet de contrastes forcés ; un financier doit se ruiner, une maîtresse doit se vendre, un amant doit perdre au jeu, un homme politique doit être traqué par ses ennemis.

• STORM THEODOR (1817-1888)

  • Écrit par Marie-Claude DESHAYES
  • 1 989 mots

  Le sommet de Storm est sans doute sa dernière nouvelle, L'Homme au cheval blanc (Der Schimmelreiter, 1888) : le héros, Hauke Haien, personnalité puissante, a voué tous ses efforts à une digue de la mer du Nord, mais il est vaincu par la méchanceté et la médiocrité de ses compagnons tout autant que par les forces de la nature.