Mélodiste

"mélodiste" dans l'encyclopédie

• GOUNOD CHARLES (1818-1893)

  • Écrit par Roger DELAGE
  • 11 644 mots
  • 2 médias

  On s'acharne sur le mélodiste. Le critique de la Revue et Gazette musicale de Paris déclarait à la reprise de Faust (1862) : « Faust, dans son ensemble, n'est point l'œuvre d'un mélodiste. » « Musique d'idées abstraites », renchérissait Blaise de Bury, assenant l'argument massue des sourds. Mais quoi ? Cette musique pouvait-elle dès l'abord être appréciée ? On ne voit que trop bien à distance ce qui, chez Gounod, a paru étrange : une mélodie si peu théâtrale – dans le sens où on l'entendait alors – dénuée de boursouflure, mais d'une simplicité perdue dont il retrouvait le secret, outre les beautés d'une harmonie symbolique qui soulignait le mot, créait le décor : autant de vertus qui paraissaient suspectes.

• GRIGNY NICOLAS DE (1672-1703)

  • Écrit par Pierre-Paul LACAS
  • 6 724 mots

  Comme mélodiste, le talent du compositeur offre pour preuve les admirables récits en taille où son lyrisme raffiné se déploie, tout ensemble chaleureux et sobre, passionné et serein (Récit de tierce en taille pour le Domine Deus, dans la messe ; Récit pour le Pange lingua). L'ornementation est abondante, mais toujours au service de l'expressivité mélodique ou harmonique ; sa restitution fidèle exige de l'interprète moderne une étude attentive et minutieuse, où la part du « bon goût » demeure primordiale.

• DALLA LUCIO (1943-2012)

  • Écrit par Encyclopædia Universalis
  • 2 935 mots
  • 1 média

  Ses qualités de mélodiste, ses chansons pleines de beauté et de délicatesse ainsi que sa voix chaude, rocailleuse et pointue à la fois auront touché des générations d'Italiens.

• NAVARRO FATS (1923-1950)

  • Écrit par Encyclopædia Universalis
  • 2 682 mots

  À une première audition, il apparaîtra surtout comme un admirable mélodiste. » (Alain Gerber). En dépit de sa courte et tragique existence, Fats Navarro a largement participé aux premières aventures du be-bop. Né le 24 septembre 1923, à Key West, en Floride, Theodore Navarro commence par apprendre le piano et le saxophone ténor. Ayant opté pour la trompette, il joue dans les orchestres de Sol Allbright (1941), de Snookum Russell (1941-1943), de Andy Kirk (1943-1944), où il côtoie Howard McGhee, et, surtout, en 1945 et 1946, au sein du mythique big band de Billy Eckstine, formation avant-gardiste du jazz, emblématique du bop, où il remplace Dizzy Gillespie.

• Norma, BELLINI (Vincenzo)

  • Écrit par Alain FÉRON
  • 3 590 mots

  Merveilleux mélodiste, il sait ménager des moments qui permettent au chanteur de donner toute sa mesure (certains de ses rôles, celui de Norma en particulier, figurent parmi les plus difficiles du répertoire lyrique). Dans leur forme, ses ouvrages oscillent entre les structures traditionnelles reposant sur des airs isolés (La Somnambule, Norma) et des architectures plus libres (Les Puritains).