Métafiction
- Nom féminin singulier
Définition
- fiction romanesque destinée à inciter à la réflexion, dont le représentant le plus connu est sans doute Salman Rushdie
"métafiction" dans l'encyclopédie
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MALAMUD BERNARD (1914-1986)
- Écrit par Michel TURPIN
- 3 023 mots
Le passage à la métafiction ainsi qu'à l'écriture fragmentée qui caractérise Les Locataires constitue-t-il un tournant dans la carrière de Malamud ? Pas exactement, car son avant-dernier roman, Les Vies multiples de William D. (1979), tout en prenant pour personnage un biographe, se présente comme un roman très « traditionnel ». S'y dessinent deux grandes préoccupations : l'homme et le monde dans lequel il vit, d'une part, et, d'autre part, l'art, et plus spécialement l'écriture.
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COETZEE JOHN MAXWELL (1940- )
- Écrit par Marc PORÉE
- 4 439 mots
- 1 média
Critique littéraire reconnu, Coetzee se dit de plus en plus tenté par le mélange de l'essai et du roman, de la fiction et de la métafiction, à l'image de son Elizabeth Costello (2003). Il a également publié des essais sur la littérature (Stranger Shores : Essays 1986-1999, 2001 ; Inner Workings : Essays 2000-2005, 2007).
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V., Thomas Pynchon Fiche de lecture
- Écrit par Michel FABRE
- 4 722 mots
Publié en 1963, ce premier roman de l'écrivain américain Thomas Pynchon déconcerta par ses implications et la place qu'il faisait à la métafiction. Par son recours à l'autoparodie, Pynchon élabore ce qui est à la fois une comédie délirante, une énigme à résoudre, un panorama spectaculaire du passé occidental et un commentaire mélancolique sur ce qu'est devenu le monde.
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BARTH JOHN (1930-2024)
- Écrit par Marc CHÉNETIER et Encyclopædia Universalis
- 5 205 mots
Une langue truculente et jubilatoire détruit les aridités canoniques du récit traditionnel et la tentation de la réflexion théorique intégrée au récit lui-même – métafiction ? – se fait plus pressante. Giles Goat-Boy, 1966 (L'Enfant-Bouc, 1970) transforme allégoriquement le monde universitaire en univers et fait de l'ironie et du comique des entreprises de démolition dignes des interrogations matoises de Rabelais, Sterne ou Cervantes : mythes, créations littéraires passées, pseudo-sciences et monde moderne, rien ne sort intact de cette grande machination qui se remet elle-même en cause en refusant toute clôture ; le roman « s'achève » sur une explosion potentiellement infinie de post-scriptum.
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LA CONTREVIE, Philip Roth Fiche de lecture
- Écrit par Pierre-Yves PÉTILLON
- 6 893 mots
- 1 média
Philip Roth a finalement écrit ici sa « métafiction », sur le mode de Letters (1979) de John Barth ou de Mulligan Stew (1979) de Gilbert Sorrentino. Mais le lecteur de Henry James qu'il est a trop la mémoire des textes pour ne pas remonter à la source de ce mode romanesque. La Contrevie, c'est sa version du roman « moderniste » anglais par excellence : Point contrepoint, d'Aldous Huxley, lui-même inspiré par Les Faux-Monnayeurs de Gide.