Métalepse

"métalepse" dans l'encyclopédie

• MÉTALEPSE, rhétorique

  • Écrit par Véronique KLAUBER
  • 783 mots

  Ici, l'euphémisme procède par métalepse. La métalepse qui sert à « taire tout en disant » atteint sa pleine efficacité dans Phèdre : la tension dramatique découle de ce dilemme même, au moment où Phèdre parle de son amour pour Hippolyte tout en le voilant devant Œnone : « Quand pourrai-je, au travers d'une noble poussière, / Suivre de l'œil un char fuyant dans la carrière ! »

• APOSTILLE (G. Genette) Fiche de lecture

  • Écrit par Marc CERISUELO
  • 4 623 mots

  L'auteur arrive à reprendre, sans se lasser autant qu'il le prétend, des questions d'ontologie (Numérique), d'esthétique générale (Bricolage, Jazz, Johns, Kitsch), musicale (Concerto, Mahler, Getz, Vienne, Trombone, bien d'autres encore), littéraire (Chartreuse, pour citer la plus conséquente), liées à la poétique (Métalepse, seule entrée à figurer dans les trois ouvrages) ou encore à la linguistique (Délocutif, Linguiste).

• CODICILLE (G. Genette) Fiche de lecture

  • Écrit par Marc CERISUELO
  • 5 170 mots

  Genette revient ainsi sur la notion de Métalepse à laquelle il avait consacré une étude en 2004, et les nouvelles occurrences abondent (« Comme l'aimant attire la limaille, il m'en parvient sans cesse de nouveaux exemples. ») qui permettent de mieux comprendre cette figure essentielle de la réflexivité. On lira par exemple les analyses de Chantons sous la pluie et de Henry V (film de Laurence Olivier).

• SPILLIAERT LÉON (1881-1946)

  • Écrit par Jean-François POIRIER
  • 10 204 mots
  • 1 média

  Un amateur de procédés littéraires reconnaîtra là une métalepse : le moment choisi par le peintre renvoie à l'instant fatal qui a précédé ou qui va suivre, et à l'évincement du présent. Dans le carnaval des figures qui défilent dans ses dessins, Le Gnome (1901) n'est pas moins difforme que Le Capitaliste (1902) qui tient de la fée Carabosse et du président à mortier.

• ROMAN Le roman français contemporain

  • Écrit par Dominique VIART
  • 43 837 mots
  • 11 médias

  Ces intrigues virtuoses et dérisoires, connaissent une version minimaliste chez Jean-Philippe Toussaint (La Salle de Bain, 1985 ; L’Appareil photo, 1989), chez Christian Oster (Mon Grand Appartement, 1999 ; Une femme de ménage, 2001) dont le ton désinvolte rend désopilants les maigres événements qui accablent d'insignifiants personnages, ou encore chez Christine Montalbetti qui fait de la métalepse (commentaires incongrus de l’auteur au milieu de son récit, à la manière de Sterne ou de Diderot) l’une de ses marques de fabrique (L’origine de l’homme,2002 ; Western, 2005 ; Love hôtel, 2013).