Métalinguistique

"métalinguistique" dans l'encyclopédie

• DÉVELOPPEMENT MÉTALINGUISTIQUE, psychologie

  • Écrit par Jean Émile GOMBERT
  • 5 694 mots

  Ce déficit métalinguistique (métaphonologique, en l’espèce) est fréquemment en cause dans la dyslexie. De la même façon, la maîtrise de l’orthographe suppose la capacité de prendre en compte les lettres attestant la dérivation (le « t » de « plant » a sa justification dans les mots qui en sont dérivés : « planter… ») et les accords grammaticaux. Si ce qui a trait à la phonologie fait l’objet de très nombreuses recherches, les autres aspects du développement métalinguistique, concernant, notamment, la morphologie, la syntaxe, la sémantique et la pragmatique, et leurs liens avec les contraintes de maîtrise impliquées par les apprentissages scolaires et sociaux, restent très largement à étudier.

• MÉTALANGUE & MÉTALANGAGE

  • Écrit par Robert SCTRICK
  • 3 546 mots

  En contrepartie, l'autonymie est un procédé tout à fait ordinaire de la langue et Jakobson y a reconnu une des fonctions du langage, la fonction métalinguistique précisément : lorsqu'on dit, par exemple, « Lamartine emploie reine des nuits pour désigner la lune », on utilise non une expression liée à un contenu, comme dans les signes ordinaires, mais une expression liée à un ensemble expression-contenu, soit un signe.

• CATÉGORIES LINGUISTIQUES

  • Écrit par Robert SCTRICK
  • 1 571 mots

  Malgré les fréquents glissements que l'on constate dans l'usage et qui tendent à confondre l'emploi de ce mot avec celui de classe, on peut, au sens étroit, assigner au terme de catégories un rôle essentiellement métalinguistique : en effet, alors que la classe est l'ensemble des éléments de la langue présentant telle ou telle propriété, ce qui les rend mutuellement substituables, catégorie renvoie à des abstractions conceptuelles s'appliquant aux classes.

• NON & NÉGATION, philosophie

  • Écrit par Françoise ARMENGAUD
  • 5 301 mots

  En fait, la négation ne porte pas sur la situation, mais sur les signes eux-mêmes : elle est métalinguistique. Elle est, en outre, syncatégorématique par le sens : le même signe non peut, selon sa position, servir à affirmer ou à nier ; ainsi la double négation équivaut à une affirmation.

• CODE, linguistique

  • Écrit par Robert SCTRICK
  • 3 074 mots

  C'est pourquoi le code est souvent invoqué à l'intérieur même du message, notamment dans les énoncés tautologiques, ce qui définit la fonction métalinguistique du langage (« un batracien anoure est un batracien privé d'appendice caudal », « l'appendice caudal est... », etc.). Comme le message est avant tout destiné à véhiculer une information, il est inimaginable qu'un discours soit purement axé sur le code : il faut se rappeler du reste que chacun de ces deux concepts n'a d'existence que par rapport à l'autre, et que le code ne peut se concevoir que comme l'ensemble des conventions auxquelles se réfèrent les partenaires lors de la communication effectuée par le message.