Macaronique
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- en poésie, poésie burlesque où l'on utilise des mots latinisés de façon plaisante
"macaronique" dans l'encyclopédie
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MACARONIQUE, littérature
- Écrit par Jean-Michel GARDAIR
- 3 247 mots
La poésie macaronique ne s'inscrit pas moins dans un vaste courant de contamination linguistique qui est l'une des constantes les plus originales de la littérature italienne. C'est ainsi que, en plein xxe siècle, on peut encore trouver chez Edoardo Sanguineti (Triperuno, 1964) l'écho parodique d'une allégorie, à caractère autobiographique, de Folengo (Caos del Triperuno, 1526).
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FOLENGO TEOFILO (1491-1544)
- Écrit par Angélique LEVI
- 2 601 mots
Le poème est écrit en style macaronique, mélange de mots latins et de mots italiens à terminaisons latines, sans compter de multiples emprunts au dialecte mantouan et à ceux de l'Italie du Nord. L'étincelant et savoureux jeu verbal, la folle cocasserie cachent des intentions parodiques, une satire de la société, spécialement du monde ecclésiastique, des idées philosophiques.
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STIERNHIELM JÖRAN OLAFSSON dit GEORG (1598-1672)
- Écrit par Régis BOYER
- 2 901 mots
Stiernhielm ne dédaignait pas de composer en latin : on lui doit une longue satire politique rédigée dans une irrésistible langue macaronique, le Discursus astropoeticus.
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GROTESQUE, littérature
- Écrit par Véronique KLAUBER
- 3 759 mots
Hoffmann, citent Bakhtine avec ferveur pour assimiler le grotesque au carnavalesque, l'amalgament avec l'absurde à propos de Wolfgang Kayser, le confondent avec le burlesque et pensent à Jarry, ou encore se tournent vers Gadda qui, grâce au mélange baroque des dialectes et à l'expressivité « macaronique », pourrait accéder au grotesque. S'il est vrai que l'horreur et l'abjection sont des ingrédients indispensables du grotesque, elles n'appartiennent pour autant à aucun « ailleurs » : l'horreur est réalité et ne demande ni un effort d'imagination ni des fouilles préhistoriques.
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GARGANTUA (F. Rabelais) Fiche de lecture
- Écrit par Jean VIGNES
- 5 044 mots
- 1 média
Non content, à l'image du macaronique Baldus de Teofilo Folengo (1517), son grand prédécesseur, de mêler inextricablement des discours sérieux sur les sujets les plus brûlants et des pitreries obscènes ou scatologiques, de marier indissolublement références humanistes et jeux carnavalesques, Rabelais accumule à plaisir les pages énigmatiques : l'ambiguïté du prologue, les vers incompréhensibles des Fanfreluches antidotées, la pédagogie boulimique de Ponocrates, l'utopie de Thélème, ou l'Énigme en prophétie qui clôt le livre semblent autant de défis lancés aux exégètes, toujours renvoyés, en dernière analyse, au doute sur le sens, à la liberté de l'interprétation, et à l'audace philosophique du rire.