Matiérisme
- Nom masculin singulier
Définition
- en arts, tendance artistique contemporaine, privilégiant la matière
"matiérisme" dans l'encyclopédie
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REBEYROLLE PAUL (1926-2005)
- Écrit par Philippe PIGUET
- 4 235 mots
La nature, la société et l'homme y sont les prétextes récurrents d'une œuvre qui se caractérise par un matiérisme appuyé. Sensible à l'atmosphère tendue de la guerre froide, il s'inscrit au Parti communiste en 1953, pour le quitter trois ans plus tard, à la suite de l'intervention soviétique en Hongrie. En 1959, lors de la première biennale de Paris, le peintre réalise un tableau monumental de plus de 4 mètres par 14, intitulé Planchemouton, qui lui vaut le premier prix.
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LA COLLECTION JEAN PLANQUE (exposition)
- Écrit par Cécile DEBRAY
- 5 642 mots
En véritable amateur, Planque rassemble pour lui-même un ensemble de toiles souvent austères et difficiles, qui relève de la sensibilité d'une époque en quête d'authenticité à travers la gestualité et le matiérisme de l'abstraction, ou à travers l'expressionnisme archaïsant de l'art brut. Ce même ensemble reflète la personnalité du collectionneur lui-même, Suisse protestant dont la passion pour la peinture est mêlée d'une certaine culpabilité.
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BECKETT SAMUEL (1906-1989)
- Écrit par Jean-Pierre SARRAZAC
- 26 450 mots
- 4 médias
) Ce matiérisme évident du théâtre beckettien aurait dû décourager toute interprétation par trop spiritualiste ou intellectualiste. Or il n'en a rien été. Beckett a connu, après le succès de Godot et la formule brillante mais perverse d'Anouilh (« Les Pensées de Pascal jouées par les Fratellini »), un peu le même sort que Kafka : réduction de l'œuvre à quelques symboles extérieurs – l'absence réputée allégorique de Godot supplantant la présence obstinée de Vladimir et Estragon.
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BAROQUE
- Écrit par Claude-Gilbert DUBOIS, Pierre-Paul LACAS et Victor-Lucien TAPIÉ
- 114 584 mots
- 23 médias
L'origine du mot « baroque », appelé à une si grande fortune, doit être raisonnablement reconnue dans le mot portugais barroco, qui désigne la perle irrégulière, voisin du castillan berrucco, qui était lui-même entré dans la langue technique de la joaillerie au xvie siècle. Les dictionnaires français (Furetière, 1690 ; Académie française, 1718) l'ont accueilli avec ce sens, mais, assez rapidement, celui, figuré, d'étrange et presque de choquant fut admis.