Matrilinéaire

"matrilinéaire" dans l'encyclopédie

• NĀYĀR ou NAÏR

  • Écrit par Yvan BARBÉ
  • 3 097 mots

  Au Kerala central, les hommes du groupe matrilinéaire vivaient en commun et les époux ne faisaient que rendre visite à leurs femmes. Dans le nord et le sud du Kerala, au moins vers le xviiie siècle, les hommes du groupe avaient tendance à vivre ensemble en maison communautaire avec leurs femmes et leurs enfants mineurs. Entre le xvie et le xviiie siècle, les Nāyār des royaumes centraux de Calicut, Walluvanad, Pālghāt et Cochin observaient des coutumes de mariage tout à fait particulières qui ont été très étudiées : les femmes étaient entretenues par leur groupe matrilinéaire et les pères n'avaient ni droits sur leurs enfants ni obligations envers eux.

• MONGO

  • Écrit par Jacques MAQUET
  • 6 790 mots

  Murdock, examinant les termes de parenté des Mongo occidentaux, y décèle les vestiges d'une ancienne organisation matrilinéaire. Dans la terminologie, en effet, on retrouve le modèle Crow classique, qui est associé partout ailleurs avec la descendance matrilinéaire. Cette anomalie est expliquée par l'institution de la nkita : lorsqu'une fille se mariait, les biens matrimoniaux reçus pour elle pouvaient être utilisés pour procurer une épouse à l'un de ses frères.

• SENOUFO ou SENUFO

  • Écrit par Nicole SINDZINGRE
  • 3 071 mots

  Une autre institution, plutôt féminine, le sandoho, assure l'unité et la pérennité des matrilignages par sa fonction de contrôle du respect des règles d'alliance et par le fait qu'elle se recrute en ligne matrilinéaire, tout en fournissant les devins. Les funérailles, « spectaculaires », sont l'expression privilégiée de ces deux institutions majeures d'une société qui attache une importance essentielle à la « bonne mort ».

• KAMILAROI ou GAMILARAAY

  • Écrit par François ZACOT
  • 2 525 mots

  À partir de ce système à sections exogamiques (qui écarte les unions entre parents proches mais qui n'exclut pas le mariage entre cousins croisés), les Kamilaroi appliquent une filiation matrilinéaire : une femme, ses filles, les filles de ses fils alterneront entre les sections Mari-Kabi si la mère est Mari ou Kabi, ou entre Kambu et Ipai si la mère est Kambu ou Ipai.

• NUBA

  • Écrit par Encyclopædia Universalis
  • 1 096 mots

  Partout où l'islam a triomphé, la filiation est patrilinéaire, alors que les régions peu islamisées ont conservé un mode de succession matrilinéaire. Au point de vue linguistique, la multiplicité des dialectes a favorisé la pénétration de l'arabe qui est maintenant la langue courante dans les relations entre groupes différents. Bien qu'éleveurs de bétail, les Nuba sont essentiellement des agriculteurs ; ils cultivent le mil, le sésame, le maïs, les arachides et, accessoirement, les haricots, les oignons, le coton et le tabac.