Maudire

"maudire" dans l'encyclopédie

• EGILL SKALLAGRÍMSSON (910 env.-990)

  • Écrit par Encyclopædia Universalis
  • 1 734 mots

  Animé par son désir de vengeance, le scalde commence par maudire Odin avant de s'incliner et de louer le dieu de lui avoir accordé un tel don poétique. Quand il finit le poème, Egill reprend le cours normal de sa vie. Il atteint un âge avancé et, devenu aveugle, compose une complainte sur sa vieillesse.

• HUMBABA ou HOUMBABA

  • Écrit par Daniel ARNAUD
  • 2 148 mots

  Humbaba, avant de succomber, malgré ses sept éclats, peut maudire ses agresseurs qui se mettent alors à abattre ses arbres. Victime de son péché, Enkidu, de retour à Uruk, mourra. Dans la civilisation assyro-babylonienne, Humbaba était aussi un démon apotropaïque : on portait, pour se protéger de tout mal, sa tête en sautoir, sous la forme d'une plaquette qui reproduisait une face écrasée et grimaçante.

• FÉTIS FRANÇOIS-JOSEPH (1784-1871)

  • Écrit par Philippe BEAUSSANT
  • 3 200 mots

  Ce sera Berlioz qui se donnera « l'âcre douceur de venger Beethoven » (Mémoires, xliv) : dans le « monodrame » parlé, et entrecoupé de musique, de son Lélio (1832), Berlioz fait « maudire » Fétis en pleine salle de concert par l'acteur Bocage qui, au nom de Lélio, dénonce « ces tristes habitants du temple de la Routine [...], ces jeunes théoriciens de quatre-vingts ans [.

• ‘ALĪ IBN ABĪ ṬĀLIB (600 env.-661)

  • Écrit par Georges BOHAS
  • 3 644 mots

  À l'opposé, certains sunnites extrémistes sont allés jusqu'à le faire maudire officiellement en chaire. Quant à la position sunnite moyenne, elle consiste à reconnaître en ‘Alī une personnalité éminente de l'islam, sans plus. Les jugements portés par les historiens récents sont tout aussi divergents ; il se dégage toutefois un consensus qui reconnaît en lui un homme éminemment pieux, manquant gravement de sens politique.

• ASSOURBANIPAL, roi d'Assyrie (668-627 av. J.-C.)

  • Écrit par Valentin NIKIPROWETZKY
  • 4 745 mots
  • 3 médias

  En réalité, sous l'impulsion de Psammétique Ier, l'Égypte se souleva et, quelques années à peine après la destruction de Thèbes, recouvra son indépendance avec l'appui de contingents lydiens dépêchés par Gygès, qu'Assourbanipal, occupé ailleurs, dut se contenter de maudire. Sa malédiction fut réalisée en ~ 652, lorsque Gygès, essayant de défendre Sardes, sa capitale, contre les Cimmériens, fut tué et sa métropole livrée aux flammes.