Michelangélesque
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- relatif à Michel-Ange ou à son style
Synonymes
- michelangelesque
- michélangélesque michélangelesque
"michelangélesque" dans l'encyclopédie
-
TORRALVA DIOGO DE (1500-1566)
- Écrit par Marcel DURLIAT
- 1 836 mots
Émile Bertaux en trouvait la façade « michelangélesque par sa puissance et aussi par sa fantaisie baroque ». Elle comprend un portique à pilastres et à colonnes, un décor de grands disques de part et d'autre de la niche centrale et, aux angles, des géants que surmontent des sphères. En 1557, lorsque la reine régente Catherine fit reprendre les travaux du cloître principal du couvent du Christ à Tomar, elle s'adressa à Diogo de Torralva.
-
TIBALDI PELLEGRINO (1527-1596)
- Écrit par Sylvie BÉGUIN
- 1 680 mots
Né à Puria in Valsolda, formé à Bologne, Pellegrino Tibaldi, artiste très précoce, travaille à Rome, dès 1545-1546, avec Perino del Vaga au château Saint-Ange (décoration de la salle du Conseil, qu'il achèvera entre 1547 et 1549 dans un style nettement michelangelesque). Ce style est celui de ses autres œuvres romaines (Belvédère ; Sant'Andrea), peut-être sous l'influence de Daniel da Volterra, avec qui il collabore à partir de 1550.
-
PONTORMO JACOPO CARUCCI dit (1495-1557)
- Écrit par Yve-Alain BOIS
- 6 882 mots
- 2 médias
Dans cette grande fresque à laquelle Pontormo a travaillé sans ménagement, il se dégage de toute influence michelangélesque, abandonne toute dramatisation du récit. Le peu d'espace alloué aux figures pour leur contraposto (toute la surface étant prise par le décor naturel) annonce une rupture proche. La monumentalité frontale du double registre architectural de ce demi-cercle troué d'une fenêtre ronde, parapets sur lesquels s'appuient symétriquement huit personnages (quatre par « étage », quatre de chaque côté de l'oculus), comme suspendus dans un espace sans profondeur, est pernicieusement déconstruite par la sensualité des attitudes.
-
FLORIS CORNELIS (1514-1575) & FRANS
(1516-1571) - Écrit par Jean-Marie MARQUIS
- 2 638 mots
Dans son plus célèbre tableau, La Chute des anges rebelles, peint en 1554 pour la guilde des escrimeurs (musée royal des Beaux-Arts, Anvers), on perçoit les réminiscences romaines dans la composition tumultueuse où s'affrontent des créatures infernales, inspirées de Jérôme Bosch, et des personnages à la vigueur michelangelesque. Toutefois, l'artiste ne s'affirme ni originalement flamand ni franchement italianisant, et cette ambiguïté a fait généralement préférer ses portraits.
-
DUSEIGNEUR JEAN-BERNARD dit JEHAN (1808-1866)
- Écrit par Pierre GEORGEL
- 3 061 mots
- 1 média
Cette ronde-bosse convulsive contenait l'écho lointain de la terribilità michelangelesque : celle que Stendhal appelait de ses vœux dès 1817, quand il écrivait que la « soif de l'énergie nous ramènera aux chefs-d'œuvre de Michel-Ange ». Mais Duseigneur ressemble moins à Michel-Ange qu'à ses imitateurs maniéristes, et le Roland furieux, avec sa tête d'expression qui sent le modèle d'atelier, son complaisant étalage de musculatures, le réalisme trop prononcé des accessoires, n'est guère mieux qu'un compromis entre le romantisme et la convention.