Nécrologie

"nécrologie" dans l'encyclopédie

• FICTIONS, Jorge Luis Borges Fiche de lecture

  • Écrit par Ève-Marie FELL
  • 6 200 mots
  • 1 média

  Derrière le pastiche d'une nécrologie à la française se déploie une révision dévastatrice des trois piliers du livre : l'auteur, le lecteur et le texte. Enfin, les grandes fables nous interrogent sur le réel et le langage (« Tlön Uqbar Orbis Tertius »), sur le hasard (« La loterie à Babylone »), sur le temps et la mémoire (« Funes ou la mémoire »), purs chefs-d'œuvre que viendront compléter en 1949 les nouvelles de L'Aleph.

• LE THÉÂTRE DE SABBATH (P. Roth)

  • Écrit par André BLEIKASTEN
  • 6 996 mots

  Il a beau rédiger sa propre nécrologie pour un journal local, s'acheter une concession au cimetière et faire son testament, il s'accroche à sa vie misérable comme le paysan à son pauvre lopin de terre. Jusqu'au bout, ce diable d'homme dira non à la mort, opposera au néant son inépuisable rage de vivre. Il y a dans cet acharnement à vivre malgré tout, à vivre fût-ce dans le pire des mondes, non seulement une prodigieuse vitalité mais ce qu'il faut bien appeler une force d'âme.

• ESSAIS (M. Proust) Fiche de lecture

  • Écrit par Mireille NATUREL
  • 10 694 mots
  • 1 média

  Dans une analyse minutieuse de l’élaboration du Contre Sainte-Beuve est rappelé l’élément déclencheur que fut la nécrologie de Paul Bourget, « Charles de Spoelberch de Lovenjoul », parue dans Le Figaro du 7 juillet 1907 (M. Naturel, Proust et le fait littéraire, Champion, 2010). Et si tout commençait en 1907… Les Soixante-Quinze Feuillets inédits rédigés par Proust et publiés par Nathalie Mauriac Dyer (Gallimard, 2021) ont confirmé cette dernière hypothèse.

• LITTÉRATURE Du texte à l'œuvre

  • Écrit par Alain VIALA
  • 38 191 mots

  Devant ces chroniques d'une mort annoncée, le temps serait-il venu d'en écrire une nécrologie ? Mais au même moment des ouvrages de fiction atteignent le tirage faramineux de 25 millions d'exemplaires et des amateurs font la queue quarante-huit heures à l'avance devant les librairies qui en débitent les dernières livraisons. Ne pourrait-on pas aussi bien dire que la littérature ne s'est jamais mieux portée ? Il est vrai qu'il s'agit dans ce second cas de « littérature de jeunesse » et que ceux qui annoncent l'agonie littéraire parlent, eux, de la littérature canonique.