Néo-kantienne
- Adjectif féminin singulier
Définition
- en philosophie, qualifie les philosophies fondées sur la philosophie de Kant
"néo-kantienne" dans l'encyclopédie
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SCHLICK MORITZ (1882-1936)
- Écrit par Françoise ARMENGAUD
- 1 211 mots
La pratique qu'il a de la recherche scientifique le laisse insatisfait de l'épistémologie néo-kantienne et de la phénoménologie husserlienne. Il prend pour point de départ les analyses de Mach, de Helmhotz et de Poincaré et exprime ses premières conclusions en 1918 dans Allgemeine Erkenntnislehre. Membre du cercle de Vienne, il estime que les thèses des systèmes métaphysiques ne sont que des séquences de signes juxtaposés en désaccord avec les règles logiques du langage.
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HARTMANN NICOLAÏ (1882-1950)
- Écrit par Raoul VANEIGEM
- 1 185 mots
Après des études à Saint-Pétersbourg, il fut l'élève de Hermann Cohen et de Paul Natorp, deux maîtres de l'École néo-kantienne de Marburg, dont fit partie aussi Ernst Cassirer. Il enseigna lui-même à Marburg dès 1920, mais, en 1921, son ouvrage sur la métaphysique de la connaissance (Grundzüge einer Metaphysik der Erkenntnis) marque sa rupture avec le kantisme : la connaissance est non la production d'un objet pour un sujet mais une appréhension, toujours imparfaite, du réel ; elle consiste en une relation entre des êtres qui existent indépendamment de celle-ci.
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RICKERT HEINRICH (1863-1936)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 1 762 mots
Le philosophe allemand Heinrich Rickert fut, avec Wilhelm Windelbland, une des principales figures de l'école néo-kantienne de Baden, dans le sud-ouest de l'Allemagne, et proposa une approche axiologique de l'épistémologie kantienne, offrant une plus grande objectivité dans les jugements de valeur fondant la théorie de la connaissance. Né le 25 mai 1863 à Danzig, en Prusse (aujourd'hui Gdańsk, Pologne), Heinrich Rickert sort diplômé de l'université de Strasbourg, puis rejoint le corps enseignant de l'université de Freiburg en 1894.
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SIMMEL GEORG (1858-1918)
- Écrit par Raymond BOUDON
- 15 170 mots
Selon Simmel, cette conception néo-kantienne s'applique aussi bien à la recherche historique qu'à la sociologie. Ni l'historien, ni le sociologue ne peuvent faire parler les faits auxquels ils s'intéressent sans projeter des « formes » dans la réalité. Mais cela ne signifie pas que la sociologie soit indistincte de l'histoire. Simmel est au contraire convaincu qu'il peut exister une connaissance du social intemporelle.
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GURVITCH GEORGES (1894-1965)
- Écrit par Jean-Christophe MARCEL
- 7 777 mots
Il fait des études de droit à Saint-Pétersbourg, où le milieu académique est particulièrement réceptif à la philosophie allemande néo-kantienne, qu'il part étudier à Leipzig et à Heidelberg, de 1912 à 1914. En 1915, il est de retour à Saint-Pétersbourg, rebaptisée Petrograd, où il décide de préparer le professorat. Il est assistant quand éclate la révolution d'Octobre, à laquelle il prend part en siégeant au soviet local.