Néoromantique

"néoromantique" dans l'encyclopédie

• STERNHEIM CARL (1878-1942)

  • Écrit par Jean-Marie VALENTIN
  • 3 786 mots

  Le Sauveur, Judas Iscariote trahissent l'influence scandinave (Strindberg, Ibsen) comme celle du pathétique néoromantique. L'hétérogénéité du ton et des milieux, surtout bourgeois, renvoie à une esthétique « épigonale » avec laquelle Sternheim rompt en 1910 avec La Culotte, qui connut un succès de scandale. La « tétralogie de Maske » comprend, outre La Culotte, 1913, Le Snob et Le Fossile.

• NIGG SERGE (1924-2008)

  • Écrit par Alain PÂRIS
  • 4 754 mots

  Dans les années 1960, il revient au dodécaphonisme mais sous une forme moins systématique, réalisant une sorte de synthèse néoromantique ou expressionniste entre ses deux premières périodes créatrices. En 1960, la R.T.F. lui commande Histoire d'œuf (d'après Blaise Cendrars), pour le premier concert public des Percussions de Strasbourg. Cette décennie est marquée par le Concerto pour flûte (1961), écrit pour Jean-Pierre Rampal, Le Chant du dépossédé, pour récitant, baryton et orchestre, sur un poème de Mallarmé (1964), et deux œuvres pour orchestre, Visage d'Axël (1967), d'après Villiers de l'Isle-Adam, et Fulgur (1969), d'après Héliogabale, ou l'Anarchiste couronné d'Antonin Artaud.

• AURIC GEORGES (1899-1983)

  • Écrit par Alain PÂRIS
  • 5 758 mots
  • 1 média

  Si ses premières pages s'inscrivent, par la concision et le sens de l'ironie qui les caractérisent, dans le mouvement de réaction du groupe des Six, Auric révèle assez vite un tempérament néoromantique qui s'affirme dans la Sonate en « fa » et dans Phèdre. La simplicité initiale, à laquelle s'ajoutent des emprunts aux musiques populaires, fait place à une certaine grandeur, souvent mal comprise.

• WALTON sir WILLIAM TURNER (1902-1983)

  • Écrit par Alain PÂRIS
  • 6 607 mots
  • 1 média

  Mais à cet élément s'oppose le fond d'une nature mélancolique et méditative, l'héritage néoromantique, la marque d'Elgar que l'on trouve dans Belshazzar's Feast ou dans Troilus and Cressida. Toute sa production est centrée sur la recherche d'un équilibre idéal entre ces deux tendances. Walton, épris de perfection, écrivait assez peu, mûrissant lentement des œuvres qu'il remaniait souvent : l'aventure de Façade en est le meilleur exemple.

• RAUTAVAARA EINOJUHANI (1928-2016)

  • Écrit par Juliette GARRIGUES
  • 10 385 mots

  Dès la Troisième Symphonie (créée à Helsinki le 10 avril 1962), il utilise la technique des douze sons et adopte un langage néoromantique dans lequel chromatisme et modulations menacent la solidité de l'assise tonale sans toutefois jamais la rompre, l'utilisation des douze sons n'aboutissant pas ici à l'atonalité. Cette symphonie se présente en fait comme une synthèse de la tonalité et du dodécaphonisme (au sens où le compositeur utilise les douze sons).