Nargue
- Nom féminin singulier
Définition
- provocation moqueuse et insolente
"nargue" dans l'encyclopédie
-
WEBSTER JOHN (1580-1625)
- Écrit par Henri FLUCHÈRE
- 4 255 mots
La scène du tribunal donne à Vittoria l'occasion de montrer son insolente force de caractère : c'est une grande criminelle qui nargue la justice des hommes, et qui, plus tard, saura jeter un défi à la mort. À côté d'elle s'agite son frère, Flamineo, le « vilain » accompli, auxiliaire alerte et cynique de la corruption, qui saura, comme elle, mourir en beauté.
-
REZA YASMINA (1959- )
- Écrit par Denis GUÉNOUN
- 5 200 mots
- 1 média
La pièce nargue les impuissances supposées du théâtre contemporain, par son énigmatique bonheur, son efficacité comique un peu mystérieuse – et attire le soupçon de médire de l'art contemporain. Cette aura sulfureuse vaut à Reza, mais en France seulement, une réserve défiante qui éclatera lors de la création d'Une pièce espagnole : là, ce ne sont plus seulement les « veuleries culturelles » ni le marché de l'« art » qui stimulent sa veine comique, mais le théâtre lui-même, son afféterie et ses mirages.
-
ÉROTISME
- Écrit par Frédérique DEVAUX, René MILHAU, Jean-Jacques PAUVERT, Mario PRAZ et Jean SÉMOLUÉ
- 108 769 mots
- 6 médias
»La recherche du plaisir – qui « nargue la mort » – est le signe d'un être désireux de nier sa finitude. Elle est éminemment créatrice de valeurs, mais ambiguë. Si elle se transforme en un culte idolâtrique, ne devient-elle pas la forme d'une « obsession » dont l'homme est à la fois l'artisan et la victime ? La vraie jouissance n'est-elle pas donnée comme de surcroît ? Aristote tenait que tout acte « accompli » s'accompagne de plaisir.