Neurasthénique
- Nom singulier invariant en genre
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
Employé comme adjectif
- en médecine, qui se rapporte à la neurasthénie, pathologie caractérisée par une souffrance morale intense associée à une grande fatigue physique
Employé comme nom
- personne qui souffre de neurasthénie
"neurasthénique" dans l'encyclopédie
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LINDER GABRIEL LEVIELLE dit MAX (1883-1925)
- Écrit par Claude BEYLIE
- 2 448 mots
Max Linder se suicida dans une chambre d'hôtel : ce dandy désinvolte, cet amuseur qui fit rire le monde entier était en fait un incurable neurasthénique ! L'apport de Max Linder au cinéma comique naissant ? Enrichir des schémas un peu vulgaires d'une finesse d'observation, d'une élégance de gestes qui lui appartiennent en propre. Substituer à la gesticulation théâtrale et aux grosses ficelles de ses contemporains un jeu simple, mesuré, presque réaliste.
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BALZAC JEAN-LOUIS GUEZ DE (1595 env.-1654)
- Écrit par Bernard CROQUETTE
- 3 631 mots
Salué avec enthousiasme par les uns — surtout par la jeune génération que séduit, en outre, la figure « pathétique » de ce personnage valétudinaire et « neurasthénique » (A. Adam) — comme le meilleur représentant du modernisme, attaqué avec violence par les autres qui lui reprochent de dénigrer les Anciens et de ruiner la tradition humaniste, il s'attire de nombreuses polémiques, sans compter les querelles que provoque son caractère impérieux, susceptible et rancunier.
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ANNENSKI INNOKENTI FEDOROVITCH (1856-1909)
- Écrit par Alexandre BOURMEYSTER
- 4 190 mots
Annenski est un classique, non parce qu'il peuple ses œuvres d'images et de formes empruntées à l'Antiquité, mais parce qu'il redonne au langage une clarté que les jeux ésotériques du symbolisme ont troublée, dissoute au profit d'une perception purement musicale, sensible, « neurasthénique ». Sa muse ne propose pas pour autant une vision optimiste de la vie ; bien au contraire, elle restreint son inspiration à quelques thèmes éternels : la mort, le sens de la vie, le temps qui passe, le mystère de l'être, mais elle leur donne des accents nouveaux.
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LA CONNAISSANCE DE LA DOULEUR, Carlo Emilio Gadda Fiche de lecture
- Écrit par Jean-Paul MANGANARO
- 5 494 mots
- 1 média
Le protagoniste, Gonzalo Pirobutirro d'Eltino, ingénieur neurasthénique et comparé à un « hidalgo » déchu, habite dans une de ces villas : il nourrit des projets littéraires et vit avec sa mère, dans une solitude rageuse et désespérée, exacerbée par la haine du groupe social qui l'entoure – petits-bourgeois et paysans pauvres et incultes, auxquels sa mère offre bienveillance et disponibilité, ce qui exaspère le rapport agressif que Gonzalo entretient avec elle.
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HAVET MIREILLE (1898-1932)
- Écrit par Christine GENIN
- 6 832 mots
Son adolescence est aussi marquée par le deuil : son père, neurasthénique, meurt à l’asile en 1913. L’année suivante, elle est renvoyée du collège. La guerre éclate l’été de ses 15 ans. D’abord réfugiée en Anjou, elle retrouve Paris avec bonheur en 1916 et rencontre le Tout-Paris littéraire, notamment Jean Cocteau, qui devient son modèle et ami. Sa jeunesse, son allure de jeune dandy provocateur et son talent lui ouvrent les portes : « La vie est d’une prodigalité presque effrayante ».