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Nicolaïsme

  • Nom masculin singulier

Définition

  1. doctrine d'une secte chrétienne gnostique du Ier siècle
  2. doctrine répandue aux Xe et XIe siècles opposée au célibat ecclésiastique

"nicolaïsme" dans l'encyclopédie

  • NICOLAÏSME

    • Écrit par Pierre Thomas CAMELOT
    • 637 mots

    L'Apocalypse (ii, 6 et 15) fait allusion à la « doctrine des nicolaïtes », qui sévissent à Éphèse et à Pergame et prônent des pratiques idolâtriques et le libertinage des mœurs. On ne sait rien de ce mouvement, dont le nom est peut-être symbolique (cf. Apoc., ii, 14 et 20). Irénée et Clément d'Alexandrie citent sous ce nom une secte gnostique, inconnue par ailleurs, qu'ils rattachent sans aucune vraisemblance à Nicolas, « prosélyte d'Antioche », un des Sept choisis par les Apôtres pour les aider dans le service des pauvres (cf.

  • DICTATUS PAPAE

    • Écrit par Jean-Urbain COMBY
    • 1 169 mots

    En 1074, le pape Grégoire VII condamne la simonie (trafic des choses saintes et des fonctions ecclésiastiques) et le nicolaïsme (mariage ou concubinage des prêtres). Comme ces réformes sont mal acceptées, le pape pense que le mal vient de l'investiture laïque – la désignation des évêques par les princes –, qu'il interdit en 1075. Pour justifier cette mesure refusée par l'empereur germanique, le pape affirme son autorité sur l'Église universelle et sur les princes dans une lettre conservée aux Archives vaticanes, intitulée Dictatus papae (décrets ou affirmations du pape).

  • CANOSSA (1077)

    • Écrit par Jean-Marie MARTIN
    • 2 268 mots

    Depuis le milieu du xie siècle, les papes tentent de réformer l'Église pour la débarrasser de la simonie et du nicolaïsme et la soustraire à l'emprise laïque. Ils rompent ainsi avec la tradition constantinienne, reprise par les Carolingiens et les Ottoniens, de collaboration étroite des deux pouvoirs. Or, les empereurs germaniques tiennent à la nomination des évêques, l'un des fondements de leur pouvoir en Germanie et en Italie.

  • GRÉGORIENNE RÉFORME

    • Écrit par Marcel PACAUT
    • 3 848 mots

    L'œuvre grégorienne aboutit effectivement à faire disparaître presque totalement la simonie et le nicolaïsme, à mettre en place des évêques plus responsables, qui tentèrent de mieux contrôler le bas clergé et y parvinrent, notamment grâce à de meilleurs moyens juridiques, mais ne recrutèrent pas toujours des prêtres moralement valables ; le progrès était toutefois très net par rapport au siècle précédent.

  • GRÉGOIRE VII saint, HILDEBRAND (1020 env.-1085), pape (1073-1085)

    • Écrit par Marcel PACAUT
    • 10 840 mots

    À leurs yeux, son attitude et sa doctrine sont simples à saisir : il veut lutter dans la chrétienté contre l'emprise du démon, contre le péché, contre le mal ; pour ce faire, il doit, d'une part, mettre en place un instrument capable de mener à bien ce combat, c'est-à-dire un clergé digne et saint – d'où la lutte contre la simonie et le nicolaïsme, contre l'investiture laïque qu'il considérait à juste titre comme à l'origine de ces vices ; d'autre part, il veut élaborer des structures et établir une autorité aptes à utiliser au mieux cet instrument – c'est-à-dire proclamer et instituer la primauté romaine, faire du pape le chef réel de tous les évêques, transformer l'organisation ecclésiastique en un système de type monarchique.

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