Nise-e
- Nom masculin invariant en nombre
Définition
- en arts, au Japon, technique de portrait ressemblant, figuratif
"nise-e" dans l'encyclopédie
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TAKANOBU FUJIWARA (1143-1206)
- Écrit par Madeleine PAUL-DAVID
- 8 599 mots
Le nise-e À la fin du xiie siècle, cette technique est appelée nise-e, « portrait à la ressemblance ». Cette expression apparaît pour la première fois dans un texte concernant Fujiwara Nobuzane (1176-1268), fils de Takanobu. En 1221, l'empereur Go-Toba, contraint à s'exiler après avoir participé à des intrigues politiques, demanda, avant son départ, que l'on fît venir Nobuzane pour qu'il fasse son portrait à la ressemblance, afin de le laisser en souvenir à sa mère.
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MITSUNAGA TOKIWA (fin XIIe s.)
- Écrit par Madeleine PAUL-DAVID
- 6 296 mots
Il y avait représenté les visites de l'impératrice aux sanctuaires de Hie et de Hirano et celle de l'empereur au Koyasan, en collaboration avec Fujiwara Takanobu (1145-1206), artiste renommé pour ses portraits « à la ressemblance » (nise-e). Dans son journal intime, Fujiwara Kanezane (1147-1207), l'un des ministres de l'époque, relate l'indignation des courtisans quand, lors de l'inauguration du Saishōko-in, ils se virent représentés sous des traits caricaturaux ; il exprime sa satisfaction, n'ayant pas participé aux visites impériales, de ne pas figurer dans ces peintures.
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KAZAN WATANABE (1793-1841)
- Écrit par Chantal KOZYREFF
- 7 098 mots
Le réalisme, fort éloigné de la conception occidentale, ne s'introduisit dans cet art qu'au milieu du xiie siècle, avec les nise-e (images ressemblant à la réalité). Ici tout se ramène à une géométrie des formes fondées sur quelques lignes où la couleur n'a qu'une valeur décorative. Avec une extrême économie de moyens par une simplification hardie, le sujet est transposé et la personnalité du modèle se réfugie tout entière dans le regard.
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SESSHŪ TŌYŌ (1420-1506)
- Écrit par Madeleine PAUL-DAVID
- 8 139 mots
Le portrait de Masuda Kanetaka, peint en 1479, le montre fidèle à la tradition japonaise du nise-e, portrait à la ressemblance dans le style du Yamato-e ; on lui attribue encore plusieurs paravents de fleurs et d'oiseaux dans un genre décoratif dont il avait peut-être trouvé des exemples en Chine. Parmi ces paravents, celui de la collection Maeda, peint à l'âge de soixante et onze ans, est considéré comme authentique ; des grues y évoluent parmi des arbres, et la délicatesse de leur plumage, se détachant dans le vide, contraste avec la vigueur des troncs d'arbres et des rochers qui les environnent.
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MASANOBU KANŌ (1434-1530)
- Écrit par Madeleine PAUL-DAVID
- 7 674 mots
Or, ces portraits étaient traités dans le style officiel apparu à la cour impériale dès l'époque Kamakura (nise-e), ce qui semble indiquer une influence des Tosa. Fut-il, après la mort d'Oguri Sōtan (1481), le peintre officiel du shōgun ? Cela semble probable. Toujours est-il que sa renommée lui attira une nombreuse clientèle parmi l'aristocratie guerrière de l'entourage du shōgun.