Noèse
Issu de la forme : noèse
- Nom féminin singulier
Définition
- en philosophie, acte de pensée
"noèse" dans l'encyclopédie
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PATOČKA JAN (1907-1977)
- Écrit par Paul RICŒUR
- 6 605 mots
Mais alors le problème du monde naturel ne peut plus s'écrire dans le langage du noème et de la noèse, c'est-à-dire en termes de sujet et d'objet. Doit-on alors sacrifier Husserl à Heidegger ; Patočka ne peut s'y résoudre. Une philosophie de l'« être-avec » ne dispense pas d'enquérir sur les conditions qui permettent à un être, même fini, de s'arracher à la nivellation anonyme du quotidien.
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CROYANCE
- Écrit par Paul RICŒUR
- 65 942 mots
Le parcours complexe qui sera ici suivi présente, pour un regard de survol, un certain nombre de grandes articulations. La première concerne le passage du langage ordinaire au langage philosophique : pour la langue courante, le mot est surtout pris au pluriel ; ainsi parle-t-on des croyances de tel peuple ou de tel groupe, des croyances populaires. La transition vers la philosophie est indiquée par le sens fort que le mot prend au singulier lorsqu'il désigne une sorte d'action, l'action de croire ; prise en ce sens, la croyance désigne une attitude mentale d'acceptation ou d'assentiment, un sentiment de persuasion, de conviction intime.
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ARON RAYMOND (1905-1983)
- Écrit par Bernard GUILLEMAIN
- 33 505 mots
Aussi Raymond Aron échappe-t-il au mirage de la noèse. Quant au sujet concret, il se trouve à distance de soi comme à distance des autres, et pour les mêmes raisons. De là une difficulté nouvelle : comprendre les motivations et les intentions des acteurs est exigible de l'historien, qui ne peut pas écarter leur témoignage (les mémoires de Churchill, par exemple, appartiennent au domaine de l'interaction) mais doit le recevoir comme un élément d'information, susceptible de critique et d'évaluation.
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ONTOLOGIE
- Écrit par Paul RICŒUR
- 86 131 mots
- 1 média
« Ontologie » veut dire : doctrine ou théorie de l' être. Cette simple définition, toute nominale d'ailleurs, propose une petite énigme de lexique : le mot « ontologie » est considérablement plus récent que la discipline qu'il désigne ; ce sont les Grecs qui ont inventé la question de l'être, mais ils n'ont pas appelé ontologie la discipline qu'ils instituaient.
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SCIENCES ET PHILOSOPHIE
- Écrit par Alain BOUTOT
- 97 436 mots
- 6 médias
La science et la philosophie furent longtemps inséparables. Dans l'Antiquité, la philosophie représentait la science suprême, celle « des premiers principes et des premières causes ». Les autres sciences, et notamment la physique, recevaient d'elle leurs fondements. Cette alliance s'est trouvée brisée au xviie siècle, avec l'apparition de la méthode expérimentale et le développement des sciences positives.