Nomenklatura
- Nom féminin singulier
Définition
- en politique, liste de personnes bénéficiant de privilèges, dans le régime soviétique
- groupe de personnes occupant des fonctions politiques ou économiques par privilège
"nomenklatura" dans l'encyclopédie
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DJILAS MILOVAN (1911-1995)
- Écrit par Christophe CHICLET
- 3 697 mots
En 1957, il publie La Nouvelle Classe où il s'étonne que la direction yougoslave dénonce la nomenklatura soviétique alors qu'elle a créé sa propre nomenklatura. Il est aussitôt condamné à sept ans de prison pour « propagande hostile ». En janvier 1961, il bénéficie d'une amnistie. Il publie alors aux États-Unis Conversation avec Staline, en 1962. Il est de nouveau condamné à huit ans et demi de prison en avril 1962.
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IAKOVLEV ALEXANDRE (1923-2005)
- Écrit par Cécile VAISSIÉ
- 4 022 mots
À moins de trente ans, il accède à un poste relevant de la nomenklatura et s'y montre suffisamment efficace pour être muté à Moscou, à l'Agitprop du comité central du parti. Après le XXe congrès du parti qui, en février 1956, dénonce certains crimes staliniens, Alexandre Iakovlev entreprend un doctorat en relations internationales et – privilège rare à l'époque – est autorisé à passer quelques mois à l'université Columbia de New York.
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TUDJMAN FRANJO (1922-1999)
- Écrit par Christophe CHICLET
- 4 459 mots
Dans les années 1960, il reste cependant dans le giron de la nomenklatura. Il est membre du comité de rédaction de la revue Action militaire, rédacteur en chef adjoint de L'Encyclopédie militaire, éditeur des Chemins de la révolution. Il participe aussi au magazine Forum de l'Académie yougoslave des arts et des sciences. De 1962 à 1967, il est membre de la direction de l'Alliance socialiste de Croatie, chargé des relations internationales.
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KARIMOV ISLAM (1938-2016)
- Écrit par Anne TOURNEVILLE
- 4 643 mots
- 1 média
Il bénéficie alors du discrédit qui frappe la nomenklatura ouzbèke depuis le « scandale du coton » (système de corruption fondé sur la falsification des rendements du coton) et arrive au pouvoir en pacificateur, en 1989, à la suite des pogroms perpétrés par les Ouzbeks contre la minorité des Turcs meskhètes dans la vallée de Ferghana. Avec la déclaration de souveraineté du pays en 1990, puis son indépendance, il accède au statut de président et est réélu avec des scores proches de 90 p.
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GUERMAN ALEXEÏ (1938-2013)
- Écrit par Nicole GABRIEL
- 5 452 mots
À l’arrière, la misère règne tandis que la nomenklatura locale fête joyeusement Noël. Le « héros », quinquagénaire mélancolique, est interprété – à contre-emploi – par un acteur comique réputé, l’ancien clown Nikouline. Le film ne peut sortir en salle que grâce aux efforts déployés par Simonov. Mon ami Ivan Lapchine (1981-1984) adapte un récit du père de Guerman.