Normativisme
- Nom masculin singulier
Définition
- tendance à manifester systématiquement une conduite normative
"normativisme" dans l'encyclopédie
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KELSEN HANS (1881-1973)
- Écrit par Michel TROPER
- 9 397 mots
La théorie du droit de Kelsen est d'ailleurs parfois appelée « normativisme ». Mais ils ne sauraient être définis comme des ensembles de normes, car il faudrait alors une définition des normes juridiques. Or il est impossible de parvenir à une définition indépendante et autonome de la norme juridique, car des normes qui ne sont pas juridiques, telles que les normes morales ou les normes sociales, présentent les mêmes caractères, comme d'être des prescriptions ou d'être assorties de la menace d'une sanction.
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SCHMITT CARL (1888-1985)
- Écrit par Jean-Louis SCHLEGEL
- 13 801 mots
Le « décisionnisme » de Schmitt s'inscrit absolument en faux contre un tel normativisme. « Est souverain celui qui décide de la situation exceptionnelle ». La phrase célèbre qui ouvre Théologie politique I signifie qu'à l'ordre juridique, ou à la norme, préexiste un sujet individuel prenant des décisions souveraines dans des situations non prévues.
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AUTORITÉ
- Écrit par Éric LETONTURIER
- 15 394 mots
- 11 médias
Chez les juristes, à l'inverse du normativisme juridique de Hans Kelsen (Théorie générale du droit et de l'État, 1945) qui dilue l'autorité dans l'objectivité anonyme des lois la légitimant et dans les fonctions professionnelles et la division du travail d'un personnel politique qui la détient sous forme de compétences diverses et limitées à gouverner, Carl Schmidt considère qu'« est souverain celui qui décide de la décision exceptionnelle » (Théologie politique, 1922).
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PROFIT
- Écrit par Jacques LEBRATY
- 26 372 mots
La première se caractérise par un certain normativisme. L'objectif de la décision est généralement la maximation du profit. Le calcul emprunte la voie probabiliste avec tous ses raffinements (recours aux probabilités subjectives, analyse bayésienne ; cf. probabilité subjective). Bref, s'élabore tout un corps de principes ayant pour but de donner un contenu objectif à la rationalité, c'est-à-dire visant à préciser la cohérence des moyens (calcul probabiliste) par rapport aux fins (maximation du profit).
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LEIBNIZ GOTTFRIED WILHELM (1646-1716)
- Écrit par Martine DE GAUDEMAR
- 27 893 mots
- 3 médias
Il dépasse l'opposition entre utilitarisme et normativisme, si le plaisir que procure l'amour est à la mesure de la perfection de son objet. La musique en est le modèle. Elle nous plaît sans que nous sachions pourquoi, alors que l'harmonie des proportions en est la cause. L'éthique leibnizienne, qui dépasse une politique souvent intéressée, ou cantonnée au droit strict et condamnée au « moindre mal », est à la fois désintéressée et source de bonheur, un bonheur inséparable du plaisir de l'intelligence et de l'ouverture.