Nosographique
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- en médecine, relatif à la nosographie, classification analytique des maladies
"nosographique" dans l'encyclopédie
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MALADIES MENTALES (NOSOGRAPHIE DES)
- Écrit par Chantal GUÉNIOT
- 4 814 mots
La nosographie des maladies mentales, c'est-à-dire l'identification des signes cliniques et leur regroupement au sein d'une maladie définie, a de tout temps posé de délicats problèmes d'interprétation, eux-mêmes souvent liés aux représentations des troubles mentaux dans la société. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le besoin de disposer d'un outil permettant de rationaliser les diagnostics a poussé l'Association américaine de psychiatrie à lancer un vaste travail de classification.
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ESQUIROL JEAN ÉTIENNE DOMINIQUE (1772-1840)
- Écrit par Jacques POSTEL
- 2 658 mots
Après une thèse Les Passions considérées comme causes, symptômes et moyens curatifs de l'aliénation mentale (1805), Esquirol reprend la classification nosographique de Pinel en distinguant dans la classe des délires partiels (ou mélancolie) le délire triste, qu'il appelle « lypémanie », des « monomanies », ou délires localisés à une idée délirante prévalente, qui ont un succès et une extension malheureusement indéfinis, leur spécificité finissant par ne reposer que sur un thème délirant ou un trouble du comportement ou des instincts (monomanies instinctives).
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GEORGET ÉTIENNE JEAN (1795-1828)
- Écrit par Jacques POSTEL
- 2 575 mots
Reprenant la classification nosographique de Pinel, il y apporte davantage de clarté et de précision, en cherchant à distinguer dans la folie, non pas des entités morbides spécifiques, mais plutôt des groupements de symptômes, des syndromes cliniques caractéristiques et facilement reconnaissables les uns par rapport aux autres. Ce sont : l'idiotie, ou insuffisance congénitale du développement intellectuel ; la manie, ou délire général avec excitation ; la monomanie, ou délire partiel, dont l'une des formes est le délire triste, appelé « lypémanie » par Esquirol, mélancolie par tous les auteurs antérieurs ; la démence, ou affaiblissement intellectuel progressif acquis ; la « stupidité » (« idiotisme » de Pinel, « démence aiguë » d'Esquirol), qu'il décrit avec beaucoup de finesse clinique et qui deviendra la « confusion mentale primitive » de Chaslin.
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MAGNAN JACQUES JOSEPH VALENTIN (1835-1916)
- Écrit par Jacques POSTEL
- 2 831 mots
Malgré la fragilité de sa classification nosographique, l'importance exagérée qu'elle donne à l'hérédité, l'aspect discret de certaines de ses recommandations thérapeutiques, l'œuvre psychiatrique de Magnan reste encore actuellement utile pour la clinique.
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FIBROMYALGIE
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 2 706 mots
À ces éléments, considérés comme ayant une valeur nosographique, s'ajoutent une multitude de symptômes allant de la fatigue physique et psychique à des sentiments de brûlure, la perception d'odeurs, des signes de dépression, des troubles digestifs, etc., multiplicité d'autres signes inconstants qui explique la difficulté à définir la fibromyalgie comme une maladie.