Nourrice

"nourrice" dans l'encyclopédie

• ENFANCE (Les connaissances) Approche historique de l'enfance

  • Écrit par Marie-France MOREL
  • 32 328 mots

  Mais le bilan de la mise en nourrice est très lourd : de 25 à 30 p. 100 des bébés urbains meurent avant de revoir leurs parents. Certaines mères éclairées, à l'incitation de Rousseau et des médecins des Lumières, se mettent à allaiter elles-mêmes leurs enfants, mais elles n'ont jamais été qu'une élite très restreinte. Au xixe siècle, la mise en nourrice reste toujours très pratiquée, avec, dans les maisons bourgeoises, la variante de la nourrice « sur lieu », qui oblige une paysanne à venir vivre en ville pour allaiter, en laissant son propre enfant au pays.

• LE REGARD DU SOURD, Robert Wilson

  • Écrit par Jean CHOLLET
  • 1 372 mots

  Le Regard du sourd s'élabore à partir de la vision d'un enfant noir, devenu sourd et muet après avoir surpris sa nourrice en train d'égorger deux enfants dont elle avait la charge. Le spectacle se construit en imposant sa propre durée : lenteur qui deviendra un style, une succession de tableaux composés d'images d'une beauté insolite tour à tour oniriques, mentales ou obsessionnelles, qui bouleversent la perception de l'espace et du temps au théâtre, en ouvrant sur l'expression poétique d'un monde intérieur où le langage ne prime plus.

• ORESTE, mythologie

  • Écrit par Encyclopædia Universalis
  • 1 855 mots
  • 1 média

  D'après le poète Stésichore, à l'époque du meurtre d'Agamemnon, Oreste était encore en bas âge et sa nourrice l'emporta en cachette pour le sauver. Clytemnestre fut avertie en songe du châtiment qui l'attendait et, après sa mort, les Furies (Érinyes) poursuivirent Oreste. Suivant la trilogie d'Eschyle, L'Orestie, la conduite d'Oreste fut dictée par Apollon ; il se fit passer pour un étranger venu annoncer sa propre mort et, après avoir tué sa mère, il alla à Delphes chercher asile contre les Furies.

• DÉBORA

  • Écrit par André PAUL
  • 1 904 mots

  Débora est aussi, dans le livre de la Genèse (xxiv, 59, et xxxv, 8), le nom de la nourrice de Rébecca.

• SAPRITCH ALICE (1916-1990)

  • Écrit par Georges COHEN
  • 1 784 mots

  Bien plus qu'au cinéma ou au théâtre, ce sera à la télévision, qui commence à entrer dans tous les foyers français, qu'Alice Sapritch va trouver ses grands rôles : la cousine Bette (1964), d'après le roman de Balzac, Folcoche dans Vipère au poing d'après Hervé Bazin (1971), Marie Besnard, « l'empoisonneuse de Loudun » (1986), Catherine de Médicis (1989), la nourrice Œnone dans une adaptation du Phèdre de Racine (1988).