Numen
- Nom masculin singulier
Définition
- en religion, puissance divine
"numen" dans l'encyclopédie
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NUMEN
- Écrit par Jean-Paul BRISSON
- 1 430 mots
La formation du mot numen est claire. Il appartient à un type de dérivés qui permettait de former, à partir d'un verbe, un nom abstrait. Le verbe dont dérive numen signifiait : « manifester sa volonté par un signe de tête ». L'emploi n'est pas moins clair : le mot est toujours appliqué à la manifestation d'une volonté divine et exprime la puissance propre d'un dieu.
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ROME ET EMPIRE ROMAIN La religion romaine
- Écrit par Pierre GRIMAL
- 38 568 mots
Dès l'origine existait une pensée théologique, organisatrice, au moins pour les rites, et connaissant des divinités comme personnes ; le numen est la volonté de ces divinités. Et c'est cette volonté que considère le rite, sur laquelle il veut agir. L'un des caractères les plus originaux de la pensée religieuse romaine est sa faculté de créer des dieux en partant d'abstractions – ou de ce qu'on tient aujourd'hui pour telles.
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SHINTŌ
- Écrit par René SIEFFERT
- 36 010 mots
- 4 médias
Tout cela rappelle singulièrement les croyances romaines, et peut-être le meilleur équivalent de kami serait-il numen. Comme les numina, les kami sont légion : ils sont au nombre de huit cents myriades, yao-yorozu, ce qui n'est qu'une combinaison des trois nombres utilisés dans diverses expressions pour désigner une multiplicité indéterminée. C'est dire que bien peu sont identifiés de façon certaine, et ceux-là le sont, nous l'avons déjà remarqué, par une épithète.
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JOYCE JAMES (1882-1941)
- Écrit par Jean-Jacques MAYOUX
- 42 382 mots
- 1 média
Comme Rimbaud ou Mallarmé, Joyce n'a jamais cessé de croire à l'alchimie du Verbe, à une valeur de réalité absolue du mot écrit : nomen-numen. Tout ce qui, de sa tête, passe au papier, devient sacré et magique. Beckett fait écho à sa passion, attestant que cette langue n'est pas « au sujet de » quelque chose, mais qu'elle est cette chose même, que le mot même danse ou dort.
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ROME ET EMPIRE ROMAIN Le Haut-Empire
- Écrit par Yann LE BOHEC et Paul PETIT
- 193 988 mots
- 17 médias
De plus, il utilise l'iconographie et la littérature (Virgile, Horace) à des fins idéologiques : lettres et arts sont mis au service de sa propagande qui diffuse surtout de manière plus ou moins ouverte le culte impérial ; le prince apparaît en fils de divus (César), et fait honorer son Génie (sorte d'ange gardien) ainsi que son Numen (volonté agissante), voire sa propre personne, associée ou non à la déesse Rome.