Obsessive
- Adjectif féminin singulier
Définition
- qui obsède
"obsessive" dans l'encyclopédie
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ONETTI JUAN CARLOS (1909-1994)
- Écrit par Jean ANDREU
- 11 853 mots
Outre une stylisation des habituelles techniques du récit, on y retrouve, condensée, la thématique obsessive de l'auteur : une histoire d'amour et de mort, la prostitution, l'alcool, la déchéance physique, les variations sur la fatalité de l'échec. Comme toujours, l'action se déroule dans un monde dépourvu de valeurs morales et voué irrémédiablement à la dégradation, où les personnages vont à l'aveuglette en manifestant une complaisance morbide pour l'action stérile qui les conduit inévitablement à l'enfermement sur eux-mêmes et à la dilution de la personnalité.
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ANATOLIENNE PRÉHISTOIRE
- Écrit par Jacques CAUVIN et Marie-Claire CAUVIN
- 12 926 mots
- 3 médias
La seconde figure, encore animale, est le taureau, représenté lui aussi de façon monumentale et quasi obsessive, sous forme de bucranes d'argile saillant des murs, de piliers hérissés de cornes, ou en figure centrale des fresques peintes. On a montré, depuis, que ces cultes ne sont pas propres à l'Anatolie mais caractérisent la religion néolithique du Proche-Orient dans son ensemble, mais nulle autre région n'en a donné d'expression artistique aussi luxuriante.
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TROUBLES OBSESSIONNELS COMPULSIFS (TOC)
- Écrit par Bruno MILLET
- 20 822 mots
À la frontière entre les pathologies psychiatriques lourdes – telles que les schizophrénies et les troubles bipolaires sévères – et celles réputées plus légères – comme les troubles anxieux –, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC ; OCD, en anglais, pour obsessive-compulsive disorder) sont des parents pauvres de la psychiatrie. De fait, la nécessaire prise en charge des schizophrénies, avec les secteurs et les hospitalisations sous contrainte, rend compte du poids social de la psychiatrie autant que de son poids médical.
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PSYCHOMÉTRIE (tests et échelles d'évaluation en psychiatrie)
- Écrit par Frédéric ROUILLON
- 20 203 mots
Il en existe pour la détérioration intellectuelle (MMSE, Mini-Mental State Examination), le trouble obsessionnel compulsif (YBOCS, Yale-Brown Obsessive-Compulsive Scale), les phobies (Fear Scale), la manie (YMRS, Young Mania Rating Scale), le trouble des conduites alimentaires (Eating Attitudes Tests), mais aussi pour de nombreuses dimensions cliniques (Scales for Physical and Social Anhedonia, de Chapman ; Sensation Seeking Scale, de Zuckerman ; Hopelessness Scale, de Beck…), ou l’évaluation du risque, par exemple suicidaire (Suicidal Intent Scale), ou celui de récidive criminelle en psychiatrie légale… D’autres encore apprécient la qualité de vie (Quality of Life Scales, QOLS), inventorient les événements de vie stressants (Life Events and Difficulties Schedule, LEDS), analysent le coping (« faire avec »), le support social, etc.
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POLYTHÉISME
- Écrit par Marcel DETIENNE
- 22 772 mots
Question désormais prioritaire, sinon obsessive, de l'histoire des religions, le problème de la formation du monothéisme, de son rapport avec les systèmes polythéistes et idolâtres, grandit et se formule à l'intérieur du catholicisme devenu cette culture commune, forte de ses mille moyens conspirants et permanents. Et, jusque dans les années quarante du xxe siècle, la doctrine chrétienne, plaçant aux origines un premier couple humain, monothéiste et promis au péché, semblait assigner au polythéisme de dire l'oubli d'une révélation primitive dans la profusion de ses dieux immoraux.