Ode
- Nom féminin singulier
Définition
- dans l'Antiquité, en Grèce, poème destiné à être chanté
- en poésie, poème lyrique dont les strophes sont symétriques
- en poésie, poème musical
"ode" dans l'encyclopédie
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ODE, genre littéraire
- Écrit par Georges MOLINIÉ
- 4 805 mots
- 1 média
L'ode est une forme. Pour une fois, l'étymologie correspond à la réalité de sens (ôdè, chant) et nous renvoie naturellement aux anciennes manifestations de la poésie en Occident, c'est-à-dire au lyrisme grec. Le lyrisme, on le sait, est un chant fait de couplets, accompagné de musique. L'une de ses traditions le plus précisément saisissables est la lyrique pindarique : l'ode y désigne un poème formé sur un groupe tripartite (triade), composé d'une strophe, d'une antistrophe (chacune sur le même mètre) et d'une épode (sur un système particulier).
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PINDARIQUE ODE
- Écrit par Barbara CASSIN
- 1 800 mots
Inimitable, disait Horace ; le poète, à s'y risquer, s'y perdrait comme Dédale ; imitée à la Renaissance par Ronsard par exemple, et attaquée ou défendue lors de la querelle des Anciens et des Modernes ; engendrant une postérité plus fidèle et plus originale avec Hölderlin, et peut-être Claudel, l'ode pindarique importe, outre son caractère d'œuvre, par ce qu'elle apprend de la Grèce et de la poésie.
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ODES, Horace Fiche de lecture
- Écrit par Marie-Gabrielle SLAMA
- 3 439 mots
- 1 média
Or le tour de force d'Horace, qui se place sous la triple protection du riche Mécène, de Virgile et d'Auguste, est d'avoir su renouveler le genre de l'ode, en interprétant différentes influences : si les Odes empruntent au Grec Pindare (518-438 av. J.-C.) l'art solennel de rendre hommage aux grands personnages, elles s'inspirent également du lyrisme grec d'Alcée et de Sappho (viie siècle av.
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ODES, John Keats Fiche de lecture
- Écrit par Marc PORÉE
- 4 726 mots
), John Keats (1795-1821) fait de l'ode un genre plus analytique et expérimental. Se retrouvent ainsi dans certaines strophes de ses odes des fragments de sonnet, genre qu'il affectionnait entre tous. La flexibilité qu'il sut rendre à l'ode lui permit d'en faire un instrument privilégié de sa négociation entre les couples de contraires qui structurent sa poésie : le moi et le non-moi, l'art et la vie, la vie et la mort, le rêve et la réalité, le temps et l'éternité.
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LEBRUN PONCE DENIS ÉCOUCHARD- (1729-1807)
- Écrit par Denise BRAHIMI
- 2 937 mots
En 1755, une Ode sur la ruine de Lisbonne lui est inspirée par la mort de son jeune ami Racine, victime du tremblement de terre. L'année suivante, dans son Ode sur les causes physiques des tremblements de terre, assortie d'un Discours sur le génie de l'Ode, il manifeste son désir d'égaler Pindare et Lucrèce. En 1760, ayant rencontré une petite-nièce de Corneille réduite à la misère, il écrit une ode pour la recommander à Voltaire qui, touché, prend la jeune fille en charge.