Ogresse
- Nom féminin singulier
Définition
- femme dévoreuse d'enfants, dans les contes et légendes
- femme qui a un très gros appétit
"ogresse" dans l'encyclopédie
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BELLE AU BOIS DORMANT LA
- Écrit par Marc SORIANO
- 2 346 mots
On retient généralement de ce conte l'épisode du sommeil magique et du réveil, mais l'œuvre est beaucoup plus complexe ; c'est un véritable conte gigogne qui s'amorce par l'épisode de la naissance désirée et longuement attendue, comme le CT no 700, et qui, après les noces avec le prince charmant, débouche sur de nouveaux malheurs pour la pauvre Belle : belle-mère ogresse, enlèvement, substitution d'enfants, etc.
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MIMOUNI RACHID (1945-1995)
- Écrit par Jean-Louis JOUBERT
- 3 530 mots
La peinture de la régression d'une Algérie prise dans le piège de la bureaucratie et de l'obscurantisme se continue dans les nouvelles de La Ceinture de l'ogresse (1990), tandis qu'Une peine à vivre (1991) tente de comprendre les mécanismes mentaux d'un dictateur déchu face au peloton d'exécution. Les dernières œuvres se dressent contre la montée de l'intégrisme religieux, et vont du pamphlet véhément (De la barbarie en général et de l'intégrisme en particulier, 1992), prolongé par des entretiens dans divers journaux français, jusqu'au dernier roman, La Malédiction (1993), qui s'en prend au radicalisme islamiste et à tous les “enturbannés”.
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RICHTER LUDWIG (1803-1884)
- Écrit par Laura NOESSER
- 3 802 mots
Apte à décrire le peuple, à célébrer la fraternité du vin ou de la chope de bière (Les Sept Souabes), à s'attendrir sur le dépit amoureux ou le bonheur familial des simples, Richter puise souvent ses motifs chez les enfants, saisis dans leur contexte familial ou acteurs privilégiés comme dans le frontispice de Hänsel et Gretel ; le choix adéquat des éléments symboliques (bretzels et sucreries opposés au champignon vénéneux, chat noir et chouettes de l'ogresse) met en évidence les contrastes séduisants de la narration.
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LAFON MARIE-HÉLÈNE (1962- )
- Écrit par Jean KAEMPFER
- 5 875 mots
- 1 média
» Sous la forme d’un abécédaire, Album (2012) en restitue la réalité sensible, de la météorologie, avec la nuit ogresse qui monte, jusqu’aux objets modestes et emblématiques – bottes, couteau, journal, tracteur – d’une culture matérielle autochtone. Idéalement, il faudrait en rester là, à ce simple relevé sans histoire(s) des lieux, des travaux et des jours.
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GIONO JEAN (1895-1970)
- Écrit par Laurent FOURCAUT
- 34 141 mots
Dans ce roman largement autobiographique, la guerre radicalise la hantise de l'ogresse, de l'éventration, de la boue et du pourrissement. L'alternative de la fusion heureuse dans la vie universelle (la « pâte de vie ») à la campagne apparaît dès lors mythique, en même temps que l'imaginaire connaît ici sa première émancipation maladive : certains personnages s'engagent dans des dialogues avec les « ombres » des absents et des morts.