Ombre
- Nom singulier invariant en genre
- Verbe à l'indicatif présent 3e personne du singulier
Définition
- en zoologie, poisson de rivière, de la famille des salmonidés (masculin)
- espace s ombre produit par un corps qui intercepte la lumière (féminin)
- par extension, obscurité
- au figuré, ce qui est secret, caché ; ce qui est plongé dans l'oubli ; ce qui est laissé dans l'incertitude
- apparence, trace
- par métaphore, reflet, apparence éphémère, transitoire
- au figuré, chimère, simulacre
- apparence humaine conservée après la mort, fantôme, dans certaines croyances
- en arts, partie plus s ombre dans un dessin, un tableau
- en peinture, terre brune utilisée pour ombre r
Expressions autour de ce mot
- à l' ombre : à l'abri de la lumière ou du soleil ou familièrement, en prison
- à l' ombre de : à l'abri des regards
- dans l' ombre : secrètement
- être l' ombre de soi-même : être très diminué, très affaibli
- faire ombre , faire de l' ombre : rendre jaloux, éclipser
- il y a une ombre au tableau : il existe un élément désagréable
- mettre à l' ombre : emprisonner
- ombre s chinoises, ou théâtre d' ombre s : silhouettes de personnages projetées sur écran
- ombre à paupières : fard à yeux
- sans une ombre : sans défaut, sans un nuage
- pas une ombre de : pas un soupçon de, pas trace de
Forme dérivée du verbe « ombrer »
"ombre" dans l'encyclopédie
-
OMBRE
- Écrit par Alain DELAUNAY
- 3 262 mots
Pour la connaissance symbolique, l'ombre apparaît comme une réalité lourde de toutes les angoisses humaines. Le pays de la mort est éprouvé comme le royaume des ombres. Sans être confondue avec l'âme, l'ombre lui est liée. Aussi, dans de nombreuses cultures des interdits entourent ce phénomène : ne pas marcher sur l'ombre d'autrui, ne pas jouer avec l'ombre de quelqu'un ou de soi-même.
-
L'ENVERS DU VISIBLE. ESSAI SUR L'OMBRE (M. Milner)
- Écrit par Jean Marie GOULEMOT
- 5 446 mots
Quelle différence, par exemple, entre ombre et ténèbres ? L'ombre existe-t-elle en soi, ou grâce à un objet que vient frapper la lumière ? Cette enquête sémantique et phénoménologique permet une analyse du mythe de la caverne de Platon, puis une interrogation sur la place de l'ombre dans la Bible, la représentation de Dieu et l'émotion mystique. Dieu est ainsi lumière et nuée.
-
TACHES DE SOLEIL, OU D'OMBRE (P. Jaccottet) Fiche de lecture
- Écrit par Yves LECLAIR
- 5 130 mots
- 1 média
Près de soixante ans après l’écriture des premiers carnets de La Semaison (1954), Philippe Jaccottet, poète, critique littéraire et traducteur a entrepris, avec Taches de soleil, ou d’ombre (Le Bruit du temps, 2013), de sauvegarder quelques anciennes notes parmi celles qu’il n’a cessé de consigner, au jour le jour, dans les « cahiers d’écolier » qu’il songe à détruire.
-
LE PHÉNOMÈNE ET SON OMBRE et DE LA DÉCENCE ORDINAIRE (B. Bégout) Fiche de lecture
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 5 210 mots
La phénoménalité « des conditions mondaines de l'existence humaine » ne se donne jamais comme pure et entière, elle est toujours transie en son cœur d'une « part d'ombre » inéliminable dont les approches phénoménologiques se doivent de tenir compte. À l'oublier, on tombe dans la platitude d'un monde réduit à ses structures calculables, monnayables, administrables, totalement livré à la gestion et la consommation sans but.
-
QUELS SONT CES CHEVAUX QUI JETTENT LEUR OMBRE SUR LA MER ? (A. Lobo Antunes) Fiche de lecture
- Écrit par Yves LECLAIR
- 4 922 mots
La phrase sort, comme un serpent, de la bouche d'ombre de Beatriz, l'une des deux filles, qui, à l'instar des autres personnages du livre, s'abandonne à sa folie ordinaire et s'interroge sur l'une de ses obsessions, – celle précisément des chevaux qui traversent la plage et jettent leur ombre sur la mer –, à laquelle répondront les derniers mots du récit, d'une absolue désespérance.