Oratoire
- Nom masculin singulier
- Adjectif masculin singulier
Définition
Employé comme adjectif
- relatif à l'art de parler en public
Employé comme nom
- en religion, lieu réservé à la prière, dans une maison particulière
Avec une capitale
- en religion, nom de deux congrégations religieuses, l'une italienne, l'autre française
Expressions autour de ce mot
- précaution oratoire : façon de ménager la susceptibilité d'un auditoire, ou d'un lecteur, surtout en abordant des thèmes sensibles
"oratoire" dans l'encyclopédie
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ORATOIRE DE JÉSUS ou ORATOIRE DE FRANCE
- Écrit par Jean-Robert ARMOGATHE
- 4 090 mots
La spiritualité de l'Oratoire français, marquée par la doctrine bérullienne, s'exprime dans cette phrase de Condren : « L'Oratoire veut avoir le Fils de Dieu en partage. » Cette formule n'explique pas seulement le refus des bénéfices et des honneurs par le premier Oratoire, elle est un programme de conduite spirituelle, conforme au souci central de Bérulle : le prêtre doit honorer en Jésus le Prêtre éternel et la source de l'ordre sacerdotal dans l'Église.
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JEAN EUDES saint (1601-1680)
- Écrit par Charles BERTHELOT DU CHESNAY
- 1 580 mots
Après avoir été l'élève des Jésuites au collège de Caen, il entre à l'Oratoire (1623). Il s'adonne aux missions paroissiales, en basse Normandie surtout. Il en estime les résultats éphémères, si le clergé des paroisses n'a pas été préalablement formé. Encouragé par Richelieu, il obtient l'autorisation d'établir un séminaire à Caen (1642). En désaccord avec Bourgoing, supérieur général de l'Oratoire, il quitte cette société sacerdotale pour en fonder une autre (1643).
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THOMASSIN LOUIS (1619-1695)
- Écrit par Jean-Robert ARMOGATHE
- 1 886 mots
Théologien français, membre de l'Oratoire. Né à Aix-en-Provence d'une famille de parlementaires bourguignons, Thomassin est l'élève des oratoriens de Marseille. Il entre, à treize ans et demi, dans la congrégation de l'Oratoire, à Aix ; ordonné prêtre en 1643, il occupe divers postes avant d'être appelé, en 1648, à enseigner la théologie à Saumur, où les oratoriens étaient confrontés à une importante académie protestante.
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GRATRY ALPHONSE (1805-1872)
- Écrit par Jean-Robert ARMOGATHE
- 2 380 mots
Ses derniers engagements assombrissent la fin de sa vie : membre de la Ligue de la paix, il se voit publiquement désavoué par Pétetot, devenu supérieur général de l'Oratoire ; adversaire de l'infaillibilité pontificale, il est contraint de démissionner de l'Oratoire en 1870. Mesuré dans la controverse et digne dans les épreuves, Gratry est une des grandes figures du catholicisme français au xixe siècle.
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PHILIPPE NÉRI saint (1515-1595)
- Écrit par Armand DANET
- 3 650 mots
Sous Paul IV, l'Oratoire connaît quelques difficultés : Philippe se voit interdire les confessions et les pèlerinages. La situation s'améliore sous les deux pontifes suivants, bien que Pie V ait éprouvé des réticences vis-à-vis des méthodes de l'Oratoire (Charles Borromée dut intervenir pour prévenir une fermeture autoritaire de l'institution). Les papes suivants (Grégoire XIV, Clément VIII) vénèrent Philippe, et le cardinalat lui sera en vain proposé.