Origéniste
- Nom singulier invariant en genre
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
Employé comme adjectif
- relatif à Origène ou à sa doctrine
Employé comme nom
- adepte de cette doctrine
"origéniste" dans l'encyclopédie
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THÉOPHILE D'ALEXANDRIE (mort en 412)
- Écrit par Richard GOULET
- 1 543 mots
Le rôle qu'il joua dans la querelle origéniste et son attitude à l'égard de Jean Chrysostome lui ont valu d'être jugé sévèrement par les historiens. Après avoir été quelque temps du côté des origénistes, il changea brusquement d'attitude, attaqua les moines origénistes du désert de Nitrie et les contraignit à l'exil. Cette brutalité lui valut de devoir aller s'expliquer à Constantinople, où une cinquantaine de moines avait cherché refuge.
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MORE HENRY (1614-1687)
- Écrit par Antoine FAIVRE
- 1 749 mots
Essai sur les doctrines théosophiques chez les platoniciens de Cambridge, Hildesheim, 1966), il faut citer Ralph Cudworth (1617-1688), théoricien du « médiateur plastique », ou âme universelle, grâce à laquelle Dieu peut exercer son activité dans toute la création sans y être vraiment immanent ; Joseph Glanvill (1636-1680), adversaire d'Aristote et de la scolastique classique, préoccupé aussi de phénomènes métapsychiques (Sadducismus triumphatus, 1681) ; l'origéniste George Rust (mort en 1670), qui croit, comme More et Glanvill, à la préexistence des âmes et à leur chute.
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RUFIN D'AQUILÉE (340 env.-410)
- Écrit par Richard GOULET
- 2 035 mots
Lorsque la crise origéniste éclata, Rufin se rangea aux côtés de Jean de Jérusalem, alors que son ami Jérôme, qui avait lui aussi admiré Origène auparavant, prenait parti pour Épiphane et les antiorigénistes. Rentré en Italie en 397, Rufin se mit à traduire le De principiis, traité dans lequel Origène avait présenté les points les plus discutés de sa doctrine.
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PURGATOIRE
- Écrit par François TRÉMOLIÈRES
- 4 765 mots
Le « dogme » du purgatoire permet cependant à la doctrine catholique d'éviter deux tendances hétérodoxes : d'une part, l'apocatastase origéniste (ou restauration finale de tous, même les damnés et les démons, dans l'amitié de Dieu), qui suppose l'homme libre après sa mort d'opter pour le bien et qui ouvre un cycle infini de consentements et de refus, une extension indéterminée de la miséricorde divine, contraire à l'idée du jugement comme sanction irrévocable de la liberté des créatures (il n'y a au purgatoire que des élus) ; d'autre part, la double prédestination, qui, à l'opposé, nie cette même liberté durant notre passage sur terre (le purgatoire suppose une sorte de bilan des vies humaines).
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BERDIAEV NICOLAS (1874-1948)
- Écrit par Olivier CLÉMENT et Marie-Madeleine DAVY
- 12 701 mots
Sa pensée s'enracine dans la tradition orthodoxe, marquée par l'apocatastase origéniste, la gnose anthropocosmique de Grégoire de Nysse, la libre réalisation spirituelle d'un Syméon le Nouveau Théologien. En Russie, de Khomiakov à Soloviev, cette tradition s'était éveillée à sa vocation moderne, et Berdiaev prend place dans une lignée qu'on pourrait qualifier de dostoïevskienne.