Orphique

"orphique" dans l'encyclopédie

• ORPHISME

  • Écrit par Marcel DETIENNE
  • 9 031 mots
  • 1 média

  Refus du sacrifice sanglant Le genre de vie orphique se définit par un certain nombre d'interdictions, dont les unes sont alimentaires et les autres vestimentaires. Ne pas se laisser ensevelir dans des vêtements de laine, porter des habits de couleur blanche, ne pas entrer en contact avec un cadavre, autant de refus de ce qui appartient au monde de la mort.

• LE VOILE D'ISIS. ESSAI SUR L'HISTOIRE DE L'IDÉE DE NATURE (P. Hadot)

  • Écrit par Jean-Baptiste GOURINAT
  • 4 983 mots

  C'est pourquoi l'attitude orphique, contemplative et esthétique, souligne que nous ne pouvons jamais connaître complètement les secrets de la nature, et que l'illusion orgueilleuse de la connaître et de la dominer peut avoir des conséquences catastrophiques, dès lors qu'on ne voit plus combien la nature reste cachée et doit être respectée. L'attitude orphique peut conduire au sentiment du divin et à une « extase cosmique », mais elle peut aussi nous apprendre à vivre en harmonie avec l'univers.

• ORPHISME, mouvement artistique

  • Écrit par Marc LE BOT
  • 3 822 mots
  • 1 média

  L'idée d'un art orphique fonctionne donc dans le champ idéologique de l'art d'avant-garde comme une première tentative pour penser l'art abstrait en tant qu'art d'une valeur universelle. À ce titre, c'est une idée-force de première importance. L'ensemble des textes publiés par Apollinaire en 1912 permet de préciser ce concept. Apollinaire vient alors de vivre dans l'intimité de Robert Delaunay.

• ÉPIMÉNIDE DE CNOSSE (actif VI^e s. av. J.-C.?)

  • Écrit par Clémence RAMNOUX
  • 1 749 mots

  Il a laissé des oracles, des poésies religieuses, dont les lambeaux se retrouveraient parmi les recueils de tradition orphique, un poème épique sur la légende des Argonautes et une théogonie qui contait, entre autres choses, l'origine des Courètes crétois. Comme celle de son voisin Phérécyde, cette théogonie se laissait sans doute « interpréter » de façon savante.

• KRONOS ou CRONOS

  • Écrit par Barbara CASSIN
  • 2 291 mots

  L'autre cycle légendaire, qui subit l'influence orphique, se place au contraire sous le signe du bonheur, de l'heureuse fertilité : mythe de la race d'or (Hésiode, Les Travaux et les Jours) sous le règne de Kronos, quand la vieillesse funeste ne pèse pas sur les hommes et leurs fêtes, qui meurent comme on s'endort, pendant que le sol porte de lui-même les récoltes ; mythe de l'île des Bienheureux, gouvernés par un Kronos libéré et réconcilié avec Zeus (ibid.