Pélagienne
- Nom féminin singulier
- Adjectif féminin singulier
Définition
Employé comme adjectif
- en religion, relative au pélagianisme, doctrine hérétique du moine Pélage
Employé comme nom
- en religion, adepte de cette doctrine
"pélagienne" dans l'encyclopédie
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PÉLAGIANISME
- Écrit par Michel MESLIN
- 17 331 mots
La pensée pélagienne se situe ainsi au carrefour de traditions spirituelles importantes : chez les Grecs, elle a puisé le sens de la liberté nécessaire à l'épanouissement de l'homme ; des Romains elle a retenu l'idée que, pour satisfaire aux exigences divines, il faut respecter un contrat ; de l'Écriture elle a surtout, en dépit des apparences, médité l'Ancien Testament.
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PÉRON FRANÇOIS (1775-1810)
- Écrit par Jacqueline GOY
- 3 088 mots
En étudiant les répartitions géographiques et saisonnières de ces organismes, il a décrit une zoologie pélagienne avec des « conditions hydrographico-zoologiques » bien marquées. Ces termes seront repris par Ernst Haeckel en 1866 pour définir l'écologie. Il a constaté aussi que la position de l'équateur thermique varie d'une année à l'autre et a mis en évidence l'effet du vent sur la température de la surface de la mer, qui provoque une remontée des eaux profondes plus froides et des espèces qui y vivent.
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GENEVIÈVE sainte (420 env.-env. 502)
- Écrit par Jacques DUBOIS
- 3 227 mots
Elle était petite fille quand, en 429, les deux saints évêques Germain d'Auxerre et Loup de Troyes, qui se rendaient en Grande-Bretagne pour combattre l'hérésie pélagienne, la remarquèrent. Germain suspendit à son cou une pièce de monnaie marquée d'une croix pour la vouer au service de Dieu. Quelques années plus tard, elle reçut la consécration des vierges, continuant à demeurer chez ses parents, puis, après leur mort, chez sa marraine à Paris, menant une vie de prière et de pénitence ; elle ne rompait le jeûne que le dimanche et le jeudi.
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OROSE (1re moitié Ve s.)
- Écrit par Hervé SAVON
- 8 797 mots
Orose trouva la Palestine agitée par une controverse qu'il avait déjà rencontrée à Carthage : la querelle pélagienne. Jérôme, qui avait pris sur ce point le même parti qu'Augustin, accusait l'évêque Jean de Jérusalem de soutenir Pélage, auquel on reprochait d'exagérer le rôle de la liberté humaine au détriment de celui de la grâce divine. Pélage se présenta devant un synode réuni à Jérusalem en juillet 415.
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GRÂCE
- Écrit par Georges CASALIS
- 22 467 mots
Malgré sa condamnation par Rome et malgré l'œuvre doctrinale du Concile de Trente, confirmant la ligne semi-pélagienne, les controverses continuent jusqu'au profond renouveau biblique, caractéristique de l'évolution des Églises aussi bien catholique que protestante, depuis le début du xxe siècle. Celui-ci apporte deux éléments essentiels : d'une part, la redécouverte fondamentale que la grâce n'est pas une substance mais une personne ; d'autre part, la possibilité d'une lecture commune, scientifique et spirituelle, de l'Écriture et de l'approfondissement de son message central de la justification par grâce (cf.