Palamite
- Nom singulier invariant en genre
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
Employé comme adjectif
- relatif au palamisme, doctrine de Grégoire Palamas, théologien grec
Employé comme nom
- partisan de cette doctrine
"palamite" dans l'encyclopédie
-
GRÉGOIRE PALAMAS (1296-1359)
- Écrit par Olivier CLÉMENT
- 6 611 mots
Tard et mal connue par l'Occident, la pensée palamite y fit scandale : ridicula dogmata, disait au xviie siècle le grand érudit jésuite Denis Petau qui accusait Palamas de diviser Dieu et de loger l'âme dans le nombril. L'Église orthodoxe, pourtant, avait canonisé Palamas presque au lendemain de sa mort et reconnu dans sa doctrine une expression majeure de la Tradition.
-
MARC EUGENIKOS saint (1392-1444) métropolite d'Éphèse (1437-1444)
- Écrit par Olivier CLÉMENT
- 2 371 mots
Vénéré dans l'Église orthodoxe comme un confesseur de la foi, saint Marc Eugenikos, métropolite d'Éphèse, formé à la célèbre Académie patriarcale, fut marqué par la tradition palamite et plus particulièrement par la pensée de Nicolas Cabasilas. Celui-ci assumait et rectifiait l'apport augustinien, tardivement connu en Orient, par la notion du salut par l'amour, donc dans la liberté ; cette perspective amena Marc Eugenikos à réfléchir sur le thème de la prédestination qui, presque inconnu en Orient, ne cesse dès lors de s'affirmer dans la pré-Réforme occidentale.
-
BARLAAM LE CALABRAIS (1290 env.-1350)
- Écrit par Jean GOUILLARD
- 3 109 mots
En 1351, un an après sa mort, un grand synode palamite voue sa mémoire à un anathème perpétuel, ainsi que celle de son disciple Akyndinos. Dans le débat auquel il a attaché son nom, Barlaam a fait figure de rationaliste et d'antimystique. Sa formation et son tour d'esprit ne lui consentaient pas d'autre parti, pas plus, d'ailleurs, que l'éclairage sous lequel il fut confronté à une certaine forme de mystique.
-
NIL DE LA SORA saint (1433-1508)
- Écrit par Olivier CLÉMENT
- 4 202 mots
Le mont Athos, où règne la synthèse palamite, apparaît alors comme un grand centre spirituel, culturel et missionnaire qui met l'intelligence déjà moderne de l'humanisme au service d'une tradition renouvelée. De l'Athos, Nil ramène en Russie une profonde connaissance des Pères grecs et des théologiens byzantins, une initiation précise à la méthode hésychaste, la formule souple du « skite » — petit groupe de disciples librement rassemblés autour d'un maître spirituel ; il y a acquis aussi le sens de l'universalité orthodoxe dans la fidélité à Constantinople, contre l'isolationnisme orgueilleux qui tente la Russie.
-
ORTHODOXE ÉGLISE
- Écrit par Olivier CLÉMENT, Bernard DUPUY et Jean GOUILLARD
- 128 486 mots
- 1 média
L'Église orthodoxe est l'une des trois expressions majeures du christianisme. Elle reste pourtant mal connue en Occident. Si son destin est d'une grande continuité spirituelle marquée par la fidélité aux Pères, il présente en effet d'étranges ruptures historiques, des phases d'occultation, des moments de « mort-résurrection ». À quatre reprises au moins, des forces hostiles venues d'Orient ou d'Occident ont détruit les formes culturelles dans lesquelles l'orthodoxie s'exprimait : au viie siècle, l'islam arabe ; au xiiie siècle, l'Occident latin et l'invasion mongole ; au xve siècle, l'islam turc ; au xxe siècle, le communisme.