Paralogisme
- Nom masculin singulier
Définition
- en logique, raisonnement faux fait de bonne foi
"paralogisme" dans l'encyclopédie
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PARALOGISME
- Écrit par Françoise ARMENGAUD
- 1 408 mots
Raisonnement erroné, fait en toute bonne foi et sans intention de tromper (ce qui le distingue du sophisme, qui est un paralogisme perpétré avec l'intention de tromper). Étymologiquement, commettre un paralogisme c'est « raisonner à côté ». Historiquement, sont demeurés célèbres les paralogismes de la raison pure énoncés par Kant dans la dialectique de la Critique de la raison pure (1781) : la psychologie rationnelle prétendait à tort pouvoir démontrer grâce à eux certaines propriétés de l'âme (à savoir sa substantialité, sa simplicité, sa personnalité, l'idéalité de ses représentations).
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ANALOGIE
- Écrit par Pierre DELATTRE, Alain de LIBERA et Encyclopædia Universalis
- 57 353 mots
), elle a également servi de cadre d'intelligibilité aux théories sémantiques de l'analogie développées par les logiciens médiévaux dans leur interprétation du paralogisme de l'équivocité décrit par les Réfutations sophistiques d'Aristote. Dès les années 1200, et pour une large période, l'analyse du phénomène logico-sémantique de l'équivocité se voit lestée de thèmes directement empruntés à Avicenne.
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DUALISME
- Écrit par Simone PÉTREMENT
- 33 892 mots
Kant, dans la Critique de la raison pure (« Dialectique transcendantale », livre II : « Paralogisme de l'idéalité du rapport extérieur »), critique le dualisme dans la mesure où il signifie que la substance étendue et la substance pensante sont des choses en soi, mais il l'admet dans la mesure où il signifie que le sujet et l'objet sont des phénomènes tout à fait distincts.
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MIRACLE
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 36 422 mots
Par où s'insinue ce paralogisme : l'ignorance des causes démontre que la cause est transcendante ; et s'impose ce paradoxe : un miraculeux issu des déficits de la science ne reçoit en partage aucun titre mystique ; ce n'est qu'un bâtard de religion et de scientisme. Ces prétentions et ces confusions sont d'autant plus choquantes qu'elles se propagent dans des milieux chrétiens, c'est-à-dire au sein d'une tradition qui a retourné la notion du divin (la Croix comme abaissement de Dieu, comme échec absolu, comme renoncement à tout avoir, à tout pouvoir) et qui n'a plus besoin d'appuyer la grâce sur la puissance et la gloire, ni de la vérifier sur des coups d'éclat, sur des signes dont la mise en demeure n'aurait d'autre crédit, d'autre autorité que ceux de la mise en scène.
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VOLONTÉ
- Écrit par Paul RICŒUR
- 48 353 mots
Ce passage constitue le « paralogisme » de la psychologie rationnelle, lequel est une figure de l'illusion transcendantale, c'est-à-dire de l'erreur fondamentale et nécessaire dans laquelle s'enferme la métaphysique. Il est clair que la description de la Méditation quatrième de Descartes tombe sous la condamnation de la psychologie rationnelle, ainsi que toute tentative de constituer par introspection une psychologie de la volonté.