Pardonner
- Verbe à l'infinitif
Définition
- renoncer à punir ou à se venger
- absoudre, excuser
- admettre, tolérer
- ne pas en vouloir à, faire grâce, oublier les fautes
- épargner
- dans une formule de politesse, exprime une demande d'excuse ou s'utilise pour contredire un interlocuteur
A la forme pronominale
- s'absoudre, s'excuser soi-même
Expressions autour de ce mot
- pardonner quelque chose à quelqu'un : avoir de l'indulgence envers lui
"pardonner" dans l'encyclopédie
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CINNA CNAEUS CORNELIUS (Ier s.)
- Écrit par Joël SCHMIDT
- 905 mots
Personnage qui n'aurait sans doute jamais passé à la postérité s'il n'avait été utilisé par Sénèque dans son traité De clementia pour montrer que l'empereur Auguste savait pardonner. Cnæus Cornelius Cinna, arrière-petit-fils du grand Pompée, prend en effet le parti de Marc Antoine contre Octave, le futur empereur Auguste. Celui-ci ne lui en tient pas rigueur et lui permet de faire carrière ; Cinna complote malgré tout contre l'empereur en l'an 4 et ce dernier, par générosité ou par mesure d'apaisement, le lave de ce crime, lui permettant même d'accéder au consulat en l'an 5.
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SOULT NICOLAS JEAN DE DIEU (1768-1851) duc de Dalmatie et maréchal d'Empire
- Écrit par Jean MASSIN
- 3 315 mots
Arrive le retour de l'île d'Elbe ; « le premier manœuvrier » réussit à se faire pardonner de Napoléon, qui le choisit comme major-général (chef d'état-major) pour remplacer Berthier. Choix fâcheux : l'armée n'a aucune confiance en cette girouette, et Soult s'acquitte si confusément de son office, dans la transmission des ordres, qu'on doit voir en lui l'un des responsables du désastre de Waterloo.
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BERTHIER ALEXANDRE (1753-1815) maréchal d'Empire (1804) prince de Neuchâtel (1806) prince de Wagram (1809)
- Écrit par Jean MASSIN
- 2 965 mots
Napoléon le raye de la liste des maréchaux mais lui fait savoir qu'il est prêt à tout lui pardonner s'il accepte pour toute pénitence de se présenter devant son Empereur en uniforme de garde du corps de son roi. C'en est trop pour Berthier ; il est trop pusillanime et trop modéré pour se replonger dans une aventure qu'il sent désespérée, mais il ne supporte pas de rester parmi les ennemis de son ancien dieu.
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SKELTON JOHN (1460 env.-1529)
- Écrit par Henri FLUCHÈRE
- 3 145 mots
On raconte que Skelton, ayant en vain demandé son pardon, lui dit un jour : « Je supplie Votre Grâce de me laisser me coucher à ses pieds, car mes genoux me font mal. » Wolsey ne put que pardonner ! Skelton, après cette réconciliation, dédia à Wolsey The Garland of Laurel (1523), série de poèmes en rimes royales (stance de sept vers rimés ababbcc, venant de Chaucer) écrits à sa propre gloire, sous la forme allégorique qu'il affectionnait.
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SUDERMANN HERMANN (1857-1928)
- Écrit par Lore de CHAMBURE
- 3 984 mots
Celui-ci est prêt à lui pardonner sa vie libertine. Mais l'héroïne, dont on a pu goûter l'opiniâtre sottise pendant deux actes et demi, se met alors à défendre sa licence passée, la nécessité du péché et le droit à la maternité en dehors des liens conjugaux. Désespéré, son père veut la tuer. Au moment de lever son revolver, cependant, il succombe à une crise cardiaque.