Parkérien
- Adjectif masculin singulier
Définition
- relatif au saxophoniste de jazz Charlie Parker ou à son style
"parkérien" dans l'encyclopédie
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DOLPHY ERIC (1928-1964)
- Écrit par Alain GERBER
- 1 894 mots
Multi-instrumentiste (il jouait de la clarinette, de la clarinette basse, du saxophone alto et de la flûte), ce musicien, emporté par une crise d'urémie à l'âge de trente-six ans, avant d'être allé jusqu'au bout de ses possibilités, s'appliqua d'abord à exaspérer l'aspect anguleux et discontinu du phrasé parkérien. Il instaurait ainsi une sorte de nouveau bop hérissé, fragmenté à l'extrême, bondissant sans crier gare à travers les octaves, tout en mettant au point, de façon apparemment contradictoire, un débit exceptionnellement fluide qui conférait à sa phrase capricante une remarquable flexibilité.
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DESMOND PAUL (1924-1977)
- Écrit par Denis Constant MARTIN
- 3 726 mots
Paul Desmond avait réalisé une synthèse unique : l'art mélodique de Hodges, la sensibilité exacerbée de Willie Smith dépouillée de ses atours les plus voyants, le goût de l'aventure parkérien, un peu de la sonorité de Konitz, à quoi venait s'ajouter ce détachement souverain qui dominait dans le comportement de l'homme et s'exprimait en musique par un discours détendu, flottant au-dessus des cadres rythmiques, sans pourtant jamais les contredire ni chercher à les fuir.
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UNE ANTHROPOLOGIE DU JAZZ (J. Jamin et P. Williams)
- Écrit par Marc CERISUELO
- 5 270 mots
, 2010), s'ils sont incontestablement ethnologues de métier, ne vont pas se contenter d'appliquer ce geste parkerien, incontestablement salubre, à leur objet. Cet ouvrage « épatant » – aurait dit Jean Paulhan – est en fait une authentique histoire du jazz revisitée par et grâce à l'anthropologie. Les deux chercheurs ont consacré à la question un séminaire tenu à l'E.
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JAZZ
- Écrit par Philippe CARLES, Jean-Louis CHAUTEMPS, Michel-Claude JALARD, Eugène LLEDO et Encyclopædia Universalis
- 60 457 mots
- 26 médias
Elle est représentée par le saxo alto Ornette Coleman et le trompettiste Don Cherry>, dont la petite formation, tributaire encore du modèle bop, s'efforce d'épouser ces pulsions irrationnelles que laissait deviner la superbe ordonnance du jeu parkérien (Tomorrow is the Question !). Ce faisant, Coleman inaugure le mouvement « free jazz » (jazz libre).