Parnassien
- Nom masculin singulier
- Adjectif masculin singulier
Définition
Employé comme adjectif
- relatif au Parnasse, mouvement poétique défendant la théorie de "l'art pour l'art", au XIXe siècle
Employé comme nom
- poète membre du Parnasse
- en zoologie, papillon des montagnes aux ailes tachetées, de la famille des papilionidés
"parnassien" dans l'encyclopédie
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MÉRAT ALBERT (1840-1909)
- Écrit par Claude BURGELIN
- 432 mots
Poète parnassien à la production assez abondante, Albert Mérat composa des pièces faciles et légères, d'une inspiration « réaliste » quelque peu semblable à celle de son ami Coppée. S'il fréquenta Verlaine et la bohème parisienne, sa poésie reste, dans son élégance, passablement académique. En mai 1871, Rimbaud le considérait comme un « voyant » et en faisait presque l'égal de Verlaine.
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MENDÈS CATULLE (1841-1909)
- Écrit par Claude BURGELIN
- 934 mots
Poète parnassien, épigone de Baudelaire, de Banville, de Leconte de Lisle, de Gautier (dont il épousa la fille, Judith), Catulle Mendès fonda en 1860 La Revue fantaisiste puis, à partir de 1866, donna son élan au Parnasse contemporain. Il se fit remarquer par l'aspect très recherché et vaguement décadent de sa poésie (qui n'est pas sans avoir marqué le jeune Verlaine).
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VÁRNALIS KÓSTAS (1883-1974)
- Écrit par Gilles ORTLIEB
- 2 624 mots
Après un premier recueil d'inspiration romantique, Kêrêthres (1905 ; « Gâteaux de cire »), il semble hésiter longtemps entre divers registres, du chant patriotique au sonnet parnassien, et se contente de publier dans les revues progressistes de l'époque. De fait, le tournant décisif interviendra après la ruine, en Grèce, de la « Grande Idée » et la découverte du marxisme dans le Paris de l'après-guerre, celui de Psycharis et de Barbusse, où Várnalis séjourne à plusieurs reprises.
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CRUZ E SOUSA JOÃO DA (1863-1898)
- Écrit par Luiz FERRAZ
- 2 532 mots
Parnassien à ses débuts, celui qui a inauguré l'école symboliste au Brésil manifeste son admiration pour Baudelaire en le citant en exergue de son premier livre, Broquéis, 1893 (Boucliers) et en s'inspirant pour son deuxième livre, Faróis, 1900 (Phares), du titre d'un des poèmes des Fleurs du mal. Dans Broquéis, le seul recueil de poésies publié de son vivant, la plupart des pièces sont consacrées à l'amour ; les sonnets dominent et toutes les compositions sont en vers décasyllabes (à l'exception de l'une d'elles qui comporte des alternances de décasyllabes et heptasyllabes).
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GLEYRE CHARLES (1806-1874)
- Écrit par Bruno FOUCART
- 2 968 mots
Ce parnassien gris a sûrement sa place dans l'art du milieu du xixe siècle. Son long séjour en Orient (Égypte et Liban) de 1834 à 1837, dont il revint mourant, n'est pas l'épisode le moins étrange de sa carrière. Il aurait dû devenir un orientaliste si sa correspondance ne témoignait surtout de son ennui et de son aversion pour la vie de ces pays. Et pourtant, une toile comme le Cavalier arabe poursuivi par des Turcs (Lausanne) montre un sens de la couleur dense et du mouvement, qui ne le met pas loin de Decamps.